Le site de Clairoix, près de Compiègne, du grand fabricant de pneus allemand Continental va-t-il être sauvé alors qu'il doit fermer avec ses 1200 postes ?

Le ministre de la relance Patrick Devedjian a annoncé ce jeudi sur France 2 qu'il existe une offre "sérieuse" de reprise pour ce site de la part d'un "partenaire économique", ajoutant "le problème, c'est Continental. Continental - et c'est une vraie difficulté - ne souhaite pas qu'il y ait un repreneur".

La direction de Continental-France a précisé à l'AFP (Agence France Presse) que "Continental a été contacté par une entreprise de Dubaï. C'est la seule offre de reprise que nous ayons reçue et cette entreprise n'est pas un fabricant de pneumatiques".

On a appris plus tard dans la journée qu'elle émanait du groupe Mag , accessoiriste automobile, dirigé par Moafaq Al Gaddahun. Le ministre assure qu'il dipose des moyens pour une telle opération et le présente comme "un très grand distributeur de pneus, désireux d'en devenir producteur".

Ce rebondissement vient nourrir les discussions aujourd'hui alors qu'un millier de salariés de Clairoix sont arrivés à Hanovre, en Allemagne, où le groupe est basé et tient ce jeudi l'assemblée générale de ses actionnaires.

Au cours de cette AG, le patron de Continental , Karl-Thomas Neumann, a déclaré qu'aucune "décision définitive" n'avait été prise quant à la fermeture de l'usine française de Clairoix mais qu'il ne voyait "aucune alternative. Toutes les manifestations ne changeront rien au fait qu'il y a des surcapacités en Europe".