General Motors : le dépôt de bilan se rapproche

Par latribune.fr  |   |  344  mots
Après Chrysler, le premier constructeur automobile américain pourrait également se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites. Un scénario qui devient plus probable, selon son directeur général.

Le dépôt de bilan se rapproche pour General Motors, alors que le premier constructeur automobile américain doit présenter avant le 1er juin la nouvelle mouture de son plan de restructuration afin d'obtenir de nouveaux prêts de l'Etat américain. "Au vu des objectifs fixés, il est plus probable que (le groupe) doive atteindre ces objectifs via un processus de faillite", a ainsi expliqué ce lundi le directeur général du groupe, Fritz Henderson.

Le géant de Detroit pourrait donc se placer sous la protection du chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites, qui lui permettrait de se restructurer à l'abri de ses créanciers. "Mais il reste encore une opportunité et une chance pour que (la restructuration) soit faite en dehors d'un tribunal", a nuancé le patron de GM. Fin avril, son homologue Chrysler a été contraint de déposer le bilan, après ne pas être parvenu à trouver un accord avec certains de ses détenteurs de dette obligataire.

General Motors doit lui aussi restructurer 27 milliards de dollars de dette obligataire. Le groupe a proposé à ses porteurs de titres obligataires de les convertir en actions, opération à l'issue de laquelle ces créanciers détiendraient 10% de GM. Pour réussir, cette offre nécessite une participation de 90% des créanciers d'ici le 26 mai, un pari d'autant plus difficile que les créanciers ont récemment fait une contre-offre qui leur permettrait de détenir 58% du capital du constructeur.

Englué dans les difficultés financières et touché de plein fouet par le fort ralentissement du marché automobile américain, GM a déjà reçu 15,4 milliards de dollars de fonds publics depuis décembre dernier. Il a précisé mardi dernier que son plan de restructuration prévoyait 27 milliards de dollars de financements publics, soit 4,5 milliards de plus qu'annoncé en février. Ce plan conduirait le Trésor des Etats-Unis à détenir plus de 50% du capital du constructeur (et 89% en association avec un fonds à gestion syndicale).

En Bourse, le titre a reculé de 10,56% à 1,44 dollar.