Des salariés menacent de faire sauter leur usine

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Les employés de l'équipementier en liquidation New Fabris, dans la Vienne, réclament 30.000 euros d'indemnités. S'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils ont menacé de faire sauter leur usine.

"Des bouteilles de gaz ont été installées en différents endroits de l'usine et reliées entre elles", a expliqué dimanche un délégué CGT, Guy Eyermann, sur France Info et RTL. "Si Renault et PSA refusent de nous donner cette indemnité, ça risque de péter avant le 31 juillet (...) Tout est prêt pour allumer la mèche", a-t-il ajouté.

L'ultimatum avait été initialement fixé au 15 juillet puis repoussé au 31 par une majorité des salariés de cette entreprise de sous-traitance automobile.

New Fabris est un équipementier automobile qui travaille principalement avec les deux constructeurs français, Renault et PSA Peugeot Citroën. L'entreprise a été placée en liquidation. Des salariés de l'usine de Chatellerault (Vienne) réclament 30.000 euros par employés aux principaux clients de New Fabris.

S'ils n'obtiennent pas satisfaction, ils menacent de faire sauter l'usine, ce qui empêcherait Renault et PSA Peugeot-Citroën de récupérer les pièces en stocks et les machines encore sur le site. Une délégation de salariés doit se rendre jeudi prochain à la direction de Renault pour tenter de négocier l'octroi de cette indemnité.

La menace des salariés de New Fabris de faire sauter leur usine rappelle le conflit de la filature Cellatex, en 2000, dont les salariés avaient menacé de polluer la Meuse avec de l'acide sulfurique. Elle fait suite également à toute une série d'action constatée au printemps dernier. Des salariés menacés de licenciement dans une demi-douzaine d'entreprises françaises ont en effet séquestré des patrons, comme ceux de Caterpillar à Grenoble (isère), 3M à Pithiviers (Loiret) et Sony (Landes). Ces actions se sont avérées payantes puisque dans la plupart des cas les entreprises en question ont fait des concessions. A en croire les sondages, une majorité des Français disent comprendre, voire approuver ces stratégies.