L'avenir de Porsche se joue ce jeudi

La journée s'annonce décisive pour l'avenir des deux constructeurs automobiles allemands qui réunissent ce jeudi leur conseil de surveillance. Porsche et Volkswagen tenteront de mettre fin à plusieurs mois de conflit autour d'un rapprochement. Porsche, dont l'ambition première était de racheter son rival, pourrait finalement être absorbé par Volkswagen.

Qui de Porsche ou de Volskwagen prendra le dessus? Après des mois de conflit, le feuilleton économique autour des deux constructeurs automobiles allemands pourrait prendre fin ce jeudi. Les deux compatriotes réunissent en effet dans la journée leur conseil de surveillance. Objectif : enterrer une fois pour toutes leur différend et s'accorder sur un modèle de rapprochement.

A l'ordre du jour donc figure l'avenir des deux groupes, intimement liés depuis janvier dernier quand Porsche a pris plus de la moitié du capital (51% et une action) de son compatriote. Mais le constructeur a dû pour cela s'endetter, et lourdement, à hauteur de 10 milliards d'euros. Résultat : en mai, Porsche, qui reste un "nain" face à Volskwagen, a dû renoncer à son ambition de prendre le contrôle total de son concurrent et de son imposante trésorerie.

Porsche est donc à la recherche d'autres solutions de financement. Lors des réunions, deux offres, reposant sur deux visions industrielles et soutenues par deux clans, vont s'affronter. D'un côté, le patron de Porsche, Wendelin Wiedeking, défend l'arrivée du Qatar au capital de Porsche, qui resterait indépendant, et au capital de Volkswagen.

De l'autre, le président du conseil de surveillance de Volskwagen, et cohéritier de Porsche , Ferdinand Piëch, veut que son groupe rachète les activités automobiles de Porsche, qui deviendrait une nouvelle marque du numéro un européen de l'automobile. Le Qatar pourrait alors prendre une participation dans ce groupe intégré.

Au final, ce sont les deux familles propriétaires de l'empire Porsche qui trancheront, incarnées d'un côté par Wolfgang Porsche, réputé proche de Wiedeking, et de l'autre par Ferdinand Piëch.

Selon la presse allemande, la deuxième option tient la corde. Les rumeurs sur un départ de Wendelin Wiedeking ne cessent d'enfler, malgré les démentis officiels. Mercredi, le quotidien financier allemand Handelsblatt affirmait ainsi que le président du directoire de Porsche devrait céder face aux pression de la famille et démissionner.

Le journal ajoute que les deux familles propriétaires, les Porsche et les Piech, sont déjà parvenues à s'entendre sur ce point et qu'une décision formelle devrait suivre d'ici ce jeudi.
 

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