Automobile : Carlos Ghosn confiant pour la suite

Par latribune.fr  |   |  318  mots
L'emblématique patron de Renault estime que le pire de la crise est "derrière nous" dans un entretien au Figaro, mais met en garde contre toute précipitation: la reprise se fera "en douceur". Dans les mois à venir, il table sur un mouvement de consolidation du secteur.

Confiance… et un peu de soulagement quand même, c'est ce qui ressort d'une interview que Carlos Ghosn a accordé au Figaro. Le patron du groupe Renault-Nissan s'y montre confiant, estimant que "la crise financière est clairement derrière nous", même sir "nous sommes encore dans une situation de déprime économique".

Selon lui, c'est bien la paralysie du système financier qui a transformé la situation d'une crise classique à la pire récession que le monde ait connu depuis les années 30. La normalisation du système de financement, le redémarrage du crédit et donc de l'investissement le poussent à moins de pessimisme.

"On a fait le plus dur, notamment aux Etats-Unis et dans les pays émergents", confie-t-il au Figaro, mais il ne faut pas en déduire un rebond fort dans l'immédiat. Lui préfère tabler sur "une remontée en douceur, étalée sur plusieurs années". D'après ses prévisions, le redémarrage devrait d'abord intervenir aux Etats-Unis et dans les pays émergents au premier trimestre, avant de toucher les côtes européennes en fin d'année prochain, voire au début 2011 et enfin de gagner le Japon, en dernier.

Pour autant, l'ancien PDG de Nissan, le partenaire nippon de Renault, appelle à ne pas enterrer trop vite des constructeurs japonais. "Ils subissent de plein fouet à la fois l'effondrement de leur premier marché, les Etats-Unis, et l'appréciation du yen face au dollar", mais pour Carlos Ghosn, ils vont à nouveau jouer un rôle de premier plan.

Son ambition pour Renault-Nissan est d'en faire l'un des trois principaux groupes automobiles du monde. Un objectif qui, depuis la faillite des géants historiques américains GM et Chrysler, ne semble pas forcément irréaliste. Le patron automobile entrevoit également un mouvement de consolidation du secteur. Selon lui, tout concourt pour faire émerger des acteurs de taille du secteur.