Le partenaire russe de Renault, Avtovaz, serait au bord de la faillite

Par latribune.fr  |   |  278  mots
Selon un rapport ministériel, le constructeur automobile russe, détenu à 25% par Renault, doit supprimer jusqu'à 50.000 emplois pour assurer sa survie.

En grandes difficultés, Avtovaz, le partenaire russe de Renault, pourrait même être au bord de la faillite, selon un rapport ministériel cité ce jeudi par le quotidien russe Kommersant.

Le fabricant de la célèbre Lada "est à deux doigts de la faillite, malgré l'attribution d'importantes quantités de fonds", a déclaré à l'agence Reuters Sergei Stepashin, président de la chambre d'audit d'Etat russe qui surveille toutes les sociétés bénéficiaires d'une aide publique. "Désormais l'enjeu n'est plus son audit, mais son sort".

De son côté, Renault a indiqué n'avoir pas connaissance d'une situation de faillite d'Avtovaz et continuer de travailler avec les autorités russes et les actionnaires du constructeur sur un plan permettant d'assurer l'avenir du groupe russe. Le constructeur français, pressé de participer directement au sauvetage d'Avtovaz, est mis en cause dans le rapport ministériel.

Renault, qui a acquis en février 2008 un quart du capital d'Avtovaz pour un milliard de dollars, "ne répond pas aux besoins de l'entreprise" en matière de nouveaux modèles alors que ceux-ci sont "essentiels pour assurer une production efficace et rentable", souligne le rapport. Ce dernier reproche à Renault de rechigner à partager sa technologie avec Avtovaz qui risque ainsi de devenir "complètement dépendant" du français en la matière.

Avtovaz , qui a fait état lundi d'une perte de 19,4 milliards de roubles (657,6 millions de dollars) sur le premier semestre, a déjà prévenu qu'il lui faudrait supprimer 27.600 emplois. Selon le rapport, le constructeur devrait carrément supprimer près de 50.000 emplois s'il veut assurer sa survie, soit près de la moitié des effectifs.