L'essai auto du week-end : Mazda 6, une vaste berline aux lignes osées

Avec son nouveau diesel sobre et des suspensions adoucies, cette berline familiale colle au peloton des familiales les plus compétitives du moment.

Les lignes fluides et effilées sont originales. Un exercice de plus en plus difficile, tant les voitures en vogue se ressemblent entre elles. Qui plus est, l'agressivité esthétique réussit à éviter - de peu - le kitsch et le clinquant. Une belle prouesse. D'autant plus que la firme d'Hiroshima n'a pas sacrifié l'habitabilité ou le coffre. Malgré des formes qui rappellent un coupé, on peut entrer - et sortir - dans la 6 sans se heurter la tête ou le genou. On se sent moins confiné que dans une Citroën C5, par exemple, et les passagers arrière allongeront même leurs jambes sans problèmes. Le coffre de cette berline cinq portes est aussi très vaste. Mais son système d'ouverture est peu pratique et le seuil à franchir trop élevé.

Habitabilité

Malheureusement, cette jolie carrosserie est dépourvue de vrais pare-chocs et de protections latérales. La belle frimousse risque de se voir bien griffée, après plusieurs mois de circulation urbaine. Pour le plus grand profit du service après-vente qui vendra peinture et pièces détachées ! Les antibrouillards sont, notamment, très exposés. Qu'y faire ? C'est la mode, certes stupide, mais les concurrentes ne font pas mieux.

Assemblages sérieux

A l'intérieur, la planche de bord dégage une impression de qualité, même si les plastiques ne font pas haut de gamme. Les assemblages sont sérieux, comme l'atteste l'absence de bruits parasites sur chaussée dégradée. Ceci dit, la présentation manque de chaleur. Halte à l'omniprésence du noir et du gris dans les habitacles ! Nous déplorerons aussi un compteur de vitesses peu lisible, avec des chiffres trop petits et en partie cachés par le volant.

Trains roulants efficaces

Les ingénieurs avaient dès le début réalisé des trains roulants efficaces. Seulement voilà, tout cela était jusqu'ici d'une fermeté excessive. Mazda a écouté les critiques et, dans sa dernière évolution, le confort de la 6 a bien progressé. Notre modèle d'essai, en version de base, peut être qualifié de prévenant. La voiture garde en même temps sa précision et sa sûreté de comportement. Malheureusement, le train avant répercute un peu trop les inégalités de la chaussée. Et l'assise des sièges manque de rembourrage.

Diesel sobre

Le moteur diesel de 2,2 litres de cylindrée existe désormais en trois niveaux de puissance : 129, 163 et 180 chevaux. Notre version de test était équipée de la motorisation la plus modeste. La puissance se révèle effectivement mesurée au démarrage. On sent bien que cette grande voiture (4,75 mètres de long) manque alors d'aisance. Mais, grâce à une cylindrée importante, on ne ressent pas de trou, comme chez plusieurs de ses rivales. Et on ne risque pas de caler. En prenant des tours, le moteur devient nettement plus vivace. Mais il ne faut pas hésiter à rétrograder pour se relancer. Cette mécanique manque néanmoins un peu de douceur. Un défaut aggravé par une boîte de vitesses qui accroche légèrement au passage des rapports. Heureusement, un sourire de béatitude revient sur les lèvres avec l'examen des consommations. A 6,5 litres aux cent sur un parcours varié de 300 kilomètres (avec peu de ville, il est vrai), notre Mazda 6 affichait des résultats remarquables pour la catégorie !

Pour 25.400 euros en finition Confort (26.500 en break) Mazda offre une voiture assez flatteuse, globalement réussie et bien construite. Sur cette entrée de gamme, l'équipement n'oublie rien de fondamental (six "airbags", anti-patinage, climatisation automatique, feux et essuie-glaces à allumage automatique, siège conducteur réglable en hauteur, système audio de qualité très acceptable)... Le client intéressé pourra aussi compter sur la réputation de fiabilité des modèles de la marque nippone.

Modèle d'essai : Mazda 6 2,2 MZR-CD Confort: 25.400 euros
Puissance du moteur : 129 chevaux (diesel)
Dimensions : 4,75 mètres (long) x 1,79 (large) x 1,44 (haut)
Qualités : prix, ligne flatteuse, assemblages sérieux, habitabilité et coffre, comportement routier, sobriété, réputation de fiabilité.
Défauts : moteur creux, transmission "accrocheuse", sièges peu rembourrés, ambiance triste, compteur de vitesses peu lisible.
Concurrentes : Ford Mondeo TDCi 115 Trend : 25.900 euros ; Renault Laguna 2,0 dCi 130 Carminat : 27.600 euros ; Citroën C5 2,0 HDi 140 Dynamique : 28.500 euros

Note : 14 sur 20

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