Nissan dément un projet de holding avec Renault

Nissan a démenti, ce jeudi, l'information du journal Nikkei selon laquelle Carlos Ghosn aurait annoncé un projet de regroupement du constructeur japonais avec Renault dans une holding. Nissan évoque "erreur d'interprétation" des propos du patron du constructeur français.
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Nissan Motor et Renault ne projettent aucunement de combiner les deux groupes dans une holding commune, a fait savoir jeudi le constructeur automobile japonais, démentant des informations du quotidien économique Nikkei. Selon un entretien publié par le Nikkei, Carlos Ghosn, PDG des deux groupes ainsi que de l'alliance qu'ils ont formée, a fait part d'un tel projet en évoquant une période de transition de deux à trois ans avant sa mise en place.

"Il n'y a à l'heure actuelle aucun projet pour mettre en place une holding commune regroupant Renault et Nissan", a indiqué le groupe japonais dans un communiqué. "Un article publié jeudi dans le Nikkei correspondait à une erreur d'interprétation d'un long entretien au cours duquel M. Ghosn a déclaré que la structure de l'alliance Renault-Nissan resterait dynamique", a ajouté Nissan, précisant que Carlos Ghosn "n'a pas dit ou sous-entendu que Renault et Nissan 'se dirigeaient vers la mise en place d'une holding commune'".

Lors d'un entretien à l'agence Reuters en février, Carlos Ghosn avait déclaré que la structure du capital de l'alliance Renault-Nissan allait être réexaminée afin d'améliorer l'équilibre entre les deux groupes. Il avait alors précisé que cela ne passerait pas par une fusion entre les deux constructeurs, ajoutant espérer une décision d'ici trois ans.

Les actionnaires de Renault pressent Carlos Ghosn de procéder à une révision de la structure capitalistique de l'alliance avec Nissan. Près de 17 milliards de dollars du capital de Renault sont immobilisés dans sa participation de 43,4% dans Nissan. Actuellement, la capitalisation boursière du groupe français, dans lequel l'Etat français et Nissan ont chacun une participation de 15%, s'établit à environ 16 milliards de dollars (11 milliards d'euros).

Dans l'entretien au Nikkei, Carlos Ghosn a répété que les actionnaires des deux membres de l'alliance devaient être pris en considération. Il a également écarté l'idée d'une fusion pure et simple, indiquant que cette option entraînait toujours la perte de l'identité d'un des partenaires.

Les analystes restent partagés sur la question. Certains estiment qu'un renforcement des liens - y compris par une fusion complète - permettrait de réduire le manque d'efficacité découlant de la gestion de deux compagnies distinctes. D'autres ont au contraire suggéré à Renault de réduire sa participation dans son partenaire nippon puisqu'une participation d'un tiers suffit à lui en assurer le contrôle.

Selon l'article du Nikkei, le constructeur russe AvtoVaz, détenu à 25% par Renault, ainsi que les filiales roumaine et sud-coréenne du groupe français, Dacia et Renault Samsung Motors, étaient également destinés à rejoindre la holding commune.

Le fait de réunir dans une structure ombrelle unique des entités de cinq pays différents permettrait à la fois de développer la croissance sur ces marchés nationaux et de réduire les dépenses liées à la construction d'usines et à la mise en place de réseaux commerciaux.

Selon cet article, Nissan a vendu 4,08 millions de véhicules au niveau mondial en 2010, dont un million en Chine.

L'action Renault a ouvert en hausse de 2,7% à la Bourse de Paris, où l'indice CAC 40 prenait 0,2%. A Tokyo, le titre Nissan a clôturé en hausse de 0,96% à 738 yens à la Bourse de Tokyo, où le Nikkei a terminé sur un gain de 0,48%.

 

 

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Commentaire 1
à écrit le 31/03/2011 à 14:57
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Une erreur de compétence , celà s'appelle comment.....

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