Renault risque de payer au prix fort l'affaire des vrais-faux espions

Par latribune.fr  |   |  280  mots
Copyright Reuters (Crédits : Photo Reuters)
Les trois cadres de Renault injustement mis en cause par la direction de Renault demandent plus de 9 millions d'euros de réparations pour le préjudice moral, selon l'hebdomadaire Marianne.

Les trois cadres de Renault mis en cause à tort dans la fausse affaire d'espionnage réclameraient au total 9,1 millions d'euros de réparations pour le préjudice moral qu'ils ont subi, rapporte Marianne. Dans son édition de samedi, l'hebdomadaire indique que Matthieu Balthazard, ancien directeur de l'amont et des projets, aurait déjà touché 480.000 euros d'indemnités légales auquelles viendraient s'ajouter 750.000 euros d'indemnités pour licenciement abusif. Marianne ajoute qu'il réclamerait de surcroît 3,2 millions d'euros au titre du préjudice moral subi, soit en tout 18 ans de salaire environ.

Bertrand Rochette, son ancien bras droit, aurait touché quant à lui près de 200.000 euros d'indemnité légale et se verrait octroyer 500.000 euros pour licenciement abusif, poursuit l'hebdomadaire. Il demanderait par ailleurs à Renault 3,5 millions d'euros de réparations. Les deux hommes ont déjà fait savoir qu'ils ne souhaitaient pas réintégrer le constructeur. Matthieu Tenenbaum, numéro deux du programme véhicules électriques du groupe jusqu'à ce que l'affaire éclate, réclamerait de son côté 2,4 millions d'euros pour le préjudice qu'il a subi. Ce montant viendrait s'ajouter à 50.000 euros d'indemnité légale et à 120.000 euros pour licenciement abusif.

L'hebdomadaire ajoute que Philippe Clogenson, licencié pour sa part dès la fin 2009, négocierait lui aussi sa réintégration. Si l'on additionne les indemnités légales, les indemnités pour licenciement abusif et les réparations réclamées, la facture pour Renault atteindrait 11,2 millions d'euros, du jamais vu dans ce type d'affaires, ajoute Marianne. Une source proche du groupe a indiqué pour sa part jeudi soir à l'agence Reuters que la question serait très probablement abordée au cours d'un conseil d'administration programmé lundi 11 avril.