Le système de bonus-malus écologique est coûteux. Cela peut-il perdurer ?
Le ministre Jean-Louis Borloo avait pris l'engagement d'un système bonus-malus équilibré. La priorité absolue est maintenant de s'obliger au rééquilibrage et d'ajuster les montants des bonus au fur et à mesure des rentrées de malus.
Peut-on augmenter les malus ?
C'est envisageable. On peut surtaxer une Porsche Cayenne. Mais il y a des limites. On peut aussi envisager des exigences plus importantes pour l'accès au bonus.
Doit-on conserver le superbonus pour les électriques et les hybrides ?
Les véhicules électriques et hybrides doivent être favorisés. Mais je ne m'engage pas sur les montants. Ça dépendra des rentrées de malus.
Le bonus-malus a favorisé la vente de véhicules produits à l'étranger...
Ce dispositif a joué le rôle de booster comme les primes à la casse, en période de crise. Ont-ils favorisé le « made in France » ? On peut se poser la question. Il serait temps d'évaluer l'impact industriel du dispositif de bonus-malus. On a créé une incitation fiscale pour le photovoltaïque, importé de Chine à 90 %. Cela a coûté à l'État 900 millions d'euros... Il faut lier le bonus-malus à des préoccupations industrielles.