Nissan tient bon malgré le séisme au Japon et un yen fort

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  273  mots
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La firme nippone contrôlée par Renault a vu son bénéfice net semestriel baisser de 12%. Mais elle révise à la hausse ses prévisions pour l'année.

Le constructeur japonais Nissan a accusé une baisse de 12% de son bénéfice net au premier semestre de l'exercice fiscal 2011-2012. Entre le 1er avril et le 30 septembre, le groupe automobile contrôlé par Renault a dégagé un profit net de 183,4 milliards de yens (1,6 milliard d'euros). Son bénéfice opérationnel a légèrement reculé de 7,5%, à 309,7 milliards de yens (2,7 milliards d'euros). Des résultats très honorables, compte tenu du séisme au Japon et de la fermeté du yen, une devise qui a été toutefois longtemps sous-évaluée et a de fait facilité l'offensive mondiale nippone!

"Nous restons sur le chemin d'une année très rentable", a affirmé ce mardi, en révélant ses résultats, le PDG du groupe (et de Renault) Carlos Ghosn. Nissan a revu d'ailleurs ses prévisions pour l'exercice annuel clos le 31 mars prochain... à la hausse. Il compte dégager un bénéfice net de 290 milliards de yens (2,6 milliards d'euros), contre 270 milliards attendus précédemment. Et ce, alors que Honda, par exemple, se refuse à pronostiquer des résultats annuels.

Le séisme et le tsunami qui ont dévasté le nord-est du Japon le 11 mars ont rompu les chaînes d'approvisionnement de Nissan, comme celles de ses concurrents, entraînant une baisse de sa production dans le monde. La production de Nissan a toutefois redémarré plus vite que celle de Toyota et Honda, ses usines étant il est vrai davantage délocalisées. Malgré cette catastrophe, la firme est parvenue à accroître de 10,7%  ses ventes semestrielles. Son chiffre d'affaires a augmenté de 1,1%, à 4.367 milliards de yens (40 milliards d'euros).