Daimler arrête son label de prestige Maybach

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  234  mots
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La dernière limousine de la marque sortira de chaîne en 2013. Maybach n'a pas réussi sa percée, face à Bentley et Rolls Royce.

Super-marges, formidable vecteur d'image... Le très haut de gamme est l'objet de toutes les convoitises. Mais ne réussit pas qui veut sur ce créneau ultra-élitiste. Du coup, faute de succès, l'allemand Daimler, pourtant légitime sur ce segment confidentiel du grand luxe, jette l'éponge. Il a annoncé ce vendredi qu'il allait arrêter son label de prestige Maybach... en 2013. Lors de l'arrivée de la nouvelle Mercedes Classe S.

Maybach gagne aujourd'hui de l'argent sur chaque voiture vendue, selon le groupe de Stuttgart, mais pas suffisamment pour pérenniser la marque.
En 2010, il s'est écoulé 200 limousines à peine. En ressortant en 2002, après une éclipse de soixante ans, un label oublié, Daimler voulait damer le pion à BMW et Volkswagen, repreneurs respectifs de Rolls-Royce et Bentley. C'était du temps où, fort de sa fusion avec l'américain Chrysler, le groupe voyait grand et se croyait tout puissant. Las. 

La marque produit un seul modèle, avec plusieurs longueurs différentes (57 et 62), qui a presque dix ans aujourd'hui. Proche esthétiquement de la Mercedes S d'alors, il a vieilli face aux plus récentes productions du consortium germanique. Cette lourde automobile de 5,74 de long, dans sa version la plus courte, coûte la bagatelle de 415.000 à 900.000 euros (version Landaulet S). Elle n'est par parvenue à supplanter ses rivales anglo-allemandes, dont les gammes ont été renouvelées et qui conservent un charme inimitable.