GM promet un nouveau tour de vis pour sa filiale Opel

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  354  mots
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General Motors juge que sa stratégie pour redresser sa filiale allemande a échoué, selon le Financial Times Deutschland. Et de nouvelles économies draconiennes sont à prévoir.

Pas moyen. Depuis dix ans, GM promet un redressement de sa filiale allemande Opel, qui ne se concrétise pas. Le constructeur de Rüsselsheim devait parvenir à l'équilibre financier cette année. Mais las. Il n'y parviendra pas. Du coup, General Motors reconnaît que sa stratégie pour redresser la barre de sa filiale Opel a échoué. "Malheureusement, notre plan pour rendre Opel rentable cette année n'a pas fonctionné", reconnaît Steve Girsky, vice-président de GM  en charge de la stratégie au sein du groupe américain et membre du conseil de surveillance d'Opel, dans le journal Financial Times Deutschland de ce lundi. 

Steve Girsky ajoute que Karl-Friedrich Stracke, nouveau président du directoire d' Opel, étudiera en conséquence un nouveau plan comprenant notamment de nouvelles réductions d'effectifs. Les représentants du personnel de la firme d'outre-Rhin ont aussitôt poussé les hauts cris et affirmé qu'ils refusaient de nouvelles économies, soulignant que les accords signés avec l'actionnaire américain étaient valables jusqu'en 2014. Les salariés ont déjà consenti une contribution de 265 millions d'euros d'économies à travers le renoncement à des primes et des hausses de salaires ainsi que baisses du nombre de salariés. Les représentants du personnel font savoir que la direction de GM avait avalisé ces accords qui l'engageaient notamment à ne pas fermer de site ou procéder à de nouvelles suyppressions de postes. Quelque 8.000 emplois sur 48.000 en Europe ont déjà été supprimés.

Opel avait failli être vendu par GM en 2009. Mais la firme et sa marque soeur britannique Vauxhall sont finalement restées dans le giron du groupe de Detroit. Opel n'arrive pas à redresser sa part de marché, qui s'est effondrée notamment en Allemagne ces dernières années à cause des problèmes de qualité, d 'une gamme peu innovante et d'un certain retard technologique, dans les diesels par exemple. Aujourd'hui, la filibilité des Opel est redevenue très correcte. Mais l'image a énormément souffert. En outre, Opel, qui ne vend quasiment qu'en Europe, souffre de la concurrence du label Chevrolet, lequel diffuse des véhicules moins chers.