Essai auto : Suzuki Swift, une vraie-fausse "Mini" nippone

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  692  mots
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Elle a l'air d'une Mini. Mais elle n'est pas anglaise. C'est une japonaise fabriquée en Hongrie. Le "glamour" n'est pas le même, le prix non plus. La Swift est quand même une petite voiture pimpante.

Suzuki n'a pas copié la Mini britannique. Mais il s'en est clairement inspiré. Ligne du toit, pare-brise, vitrages latéraux, portières avants carrées... autant de clins d'?il qui rappellent fortement la petite anglaise. Résultat : une silhouette sympathique et valorisante. La petite nippone - fabriquée en Hongrie - échappe ainsi à la banalité des citadines asiatiques !

Intérieur moins original

L'intérieur est beaucoup moins typé. Et on n'y retrouve plus l'inspiration Mini. Sauf pour les vitrages ! Dommage. La présentation est du coup plus japonaise, c'est-à-dire quelconque. La planche de bord n'en est pas moins proprement dessinée. Mais, après la pimpante ligne extérieure, on attendait forcément mieux. C'est toutefois bien fait, sans aspérités. Les plastiques ne sont pas très cossus, mais ils semblent correctement assemblés. Une réserve : les rangements, non revêtus de feutre ou de caoutchouc, qui laissent brinquebaler les objets dans les virages ! Sinon, clarté des instruments, ergonomie, n'appellent pas de critique. Et l'ensemble arbore quand même davantage de charme que n'importe quelle compatriote nippone, Mazda 2, Nissan Micra, Toyota Yaris. La Swift n'est pas très gaie d'origine. Mais notre nouvelle version de pointe GLS Pack Cuir arborait de très beaux sièges rouges, du meilleur effet. Ils changent tout et transfigurent l'habitacle.

Moteur manquant de "peps"

La mécanique n'est pas tout à fait à la hauteur de la ligne. Le petit moteur à essence de 1,2 litre de cylindrée manque de répondant lors des démarrages ou des relances. On espérait davantage de vivacité. Sur route ou autoroute, elle s'essouffle assez vite. Et gare aux petits à-coups quand on roule lentement, sur un filet de gaz. Il n'y a rien là de rédhibitoire. Mais, pour le plaisir, c'est un peu juste ! Signalons heureusement un embrayage plutôt doux et une transmission certes un peu rêche - comme sur une Mini - mais précise. La version diesel - motorisée par Fiat - a plus de répondant.

Quelques trépidations

Vu l'empattement court, le comportement routier est convenable. Mais on n'évite pas les trépidations sur les pavés. Les trains roulants accrochent bien. Mais, on ne se sent pas autant en sécurité que sur une voiture plus grosse. Une Renault Clio de même catégorie, mais un peu plus grande il est vrai,  fait mieux. Toutefois, pour un usage urbain ou péri-urbain, pas de problème ! Le confort est bon à partir d'une certaine vitesse. Mais les petites saignées ou ralentisseurs abordés à très faible allure sont sèchement ressentis.

Mignonne et pas trop chère

La Swift est mignonne, suffisamment habitable par rapport à ses faibles dimensions - sauf le coffre, peu pratique avec un seuil de chargement trop haut - et pas si chère que ça. Assez sobre (6,5 litres aux cents), elle est en outre garantie trois ans avec une jolie réputation de fiabilité. Nous n'avons pas noté de bruits parasites durant l'essai, ce qui témoigne d'une belle qualité de fabrication. Quelques détails nous ont toutefois chagriné, comme les poignées intérieures de hayon ou de basculement des dossiers arrière, trop légèrement fixées. La Swif démarre à 11.690 euros (3 portes, finition GL). La 5 portes GLX (jantes en alliage, climatisation, assistance au démarrage en côte...) grimpe à 14.090 euros. Proposée à partir de la mi-septembre 2011, la série spéciale chic GLX Pack s'enrichit d'équipements spécifiques (toit ouvrant électrique en verre, capteurs de recul, connexion Bluetooth pour téléphone, peinture métallisée de série). Elle est à 15.790 euros en version 5 portes. La sellerie cuir, cossue, est disponible en option à 1.190 euros.

 

Modèle d'essai : Suzuki Swift 1,2 GLX Pack : 15.790 euros
Puissance du moteur : 94 chevaux (essence)
Dimensions : 3,85 mètres (long) x 1,69 (large) x 1,51 (haut)
Qualités : ligne pimpante, intérieur soigné, joli cuir (en option), compacité, consommations contenues, prix intéressant
Défauts : moteur trop juste, trépidations sur les pavés ou bitume dégradé, coffre peu pratique
Concurrentes : Nissan Micra 1,2 DIG-S Lolita Lempicka : 17.150 euros ; Kia Rio 1,4 Premium : 17.490 euros ; Citroën C3 1,4 VTi Exclusive : 17.850 euros

Note : 13,5 sur 20