Fiat SpA and Fiat Industrial devraient conclure ce lundi un accord avec leurs 86.000 employés en Italie. Les deux composantes de l'ancien consortium turinois ont accepté une hausse de 10% des salaires. Un porte-parole de Fiat a confirmé une poursuite des discussions cet après-midi. Le plus gros syndicat chez Fiat, la CGIL, a toutefois affirmé qu'elle ne signerait pas. Elle a d'ailleurs appelé ce lundi à huit heures d'arrêt de travail dans le cadre de la semaine de protestation contre l'austérié en Italie.
La nouvelle convention, qui serait applicable au 1er janvier 2012, prévoit une plus grande flexibilité et une réduction des temps de pause. Et ce, en échange de la promesse de 20 milliards d'euros d'investissements en Italie, promis par l'administrateur délégué du groupe piémontais, Sergio Marchionne. Celui-ci avait mis comme condition une amélioration de la très médiocre productivité des usines transalpines de Fiat. L'accord avec les syndicats avait été approuvé par référendum auprès des employés.
Fiat a décidé de produire la nouvelle petite Panda à Pomigliano d'Arco, une ex-usine Alfa Romeo près de Naples qui s'est caractérisée jusqu'ici par un fort absentéisme et une médiocre qualité.
Les syndicats comme le gouvernement craignent que, dans le cadre de l'alliance Fiat-Chrysler, la plus grosse part de l'activité ne soit délocalisée progressivement des usines de la péninsule vers l'Amérique du nord. Les deux plus grosses usines de Fiat aujourd'hui sont d'ores et déjà situées hors d'Italie: il s'agit de Betim (Etat de Minas Gerais au Brésil) et de Tychy (Pologne). Si le site brésilien se polarise sur des produits destinés à l'Amérique du sud, la Pologne fabrique essentiellement pour l'export. Elle assemble notamment la fameuse 500, la Lancia Ypsilon et la Ford Ka, aux termes d'accors passés naguère avec le groupe américain.
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