Essai auto : Renault Twingo, une brave petite, sympa et pas chère

Toujours aussi simple et pratique, plutôt sûre, assez dynamique, la Twingo reste l'une des meilleures petites voitures d'entrée de gamme. Sa nouvelle bouille rondouillarde la rend encore plus sympathique.
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Une nouvelle Twingo ? Mmmouais. Elle n'est pas si nouvelle que cela. Seul, en fait, l'avant de la célèbre petite Renault a été redessiné, dans un style rondouillard plutôt sympathique. Les légères retouches sur le hayon arrière et les quelques notes colorées à l'intérieur (optionnelles !) sont plus anecdotiques. Mais cette face avant complètement remodelée lui donne, il est vrai, un peu plus de personnalité. Pour la vraie nouvelle Twingo, qui partagera son architecture avec la future Smart à quatre portes (en vertu des accords avec l'allemand Daimler), il faudra toutefois patienter jusqu'en 2014. En attendant, cette brave petite mérite d'être redécouverte. Ah, évidemment, malgré son avant remodelé, la ligne n'a toujours rien d'exceptionnel ! On ne retrouve pas la vraie identité de la première Twingo. Mais, la carrosserie n'est pas déplaisante pour autant. Sans avoir nullement l'aura d'une Fiat 500, la Twingo est tout de même assez mignonne. Nous déplorons juste les poignées de porte toujours très mal placées, difficiles à appréhender.

Intérieur à "bas coût"

A l'intérieur, rien de très folichon. Plastiques bas de gamme (mais bien assemblés), ambiance "bas coût" lugubre, il n'y a pas de quoi pavoiser. Pas de quoi rougir non plus. Face à la toute nouvelle Volkswagen Up, cela date un peu. Mais, c'est mieux que sur une Chevrolet Spark ou une Citroën C1 concurrentes. Et, malgré les apparences un peu bimbeloterie, la Twingo actuelle a plutôt une bonne réputation de voiture fiable, qui vieillit correctement. Pas d'appréhension particulière, donc. En plus, on est bien assis, avec une position de conduite convenable, une sensation d'espace agréable à l'avant, une habitabilité intéressante pour le gabarit et une fonctionnalité bien pensée... à condition de recourir aux options !

Moteur efficace

Le petit moteur à essence 1,2 16 soupapes de 75 chevaux, couplé à une boîte à cinq rapports, est vivace et plutôt souple. La voiture fonctionne avec une certaine allégresse. La légèreté de la caisse dispense du fameux trou au démarrage que connaissent les moteurs de faible cylindrée dans des carrosseries lourdes. Et ce quatre cylindres tourne plus rond au ralenti que le trois cylindres de Volkswagen. La boîte de vitesses ne présente pas de défauts... de la première à la quatrième. Mais la marche arrière est trop dure et la cinquième vitesse bizarrement placée, trop proche de la troisième. L'embrayage est un peu flou, comme souvent chez Renault. Mais sans plus. Le bilan mécanique est in fine positif. La sobriété n'a certes rien d'exceptionnel. Puisque, avec des rejets de C02 (corrélés aux consommations) de 109 grammes, on n'a pas droit à un bonus. Mais, ce n'est pas un point critiquable non plus par rapport à la plupart des rivales.

Trains roulants bien conçus

Les trains roulants, issus de l'ancienne Clio II, sont anciens. Pourtant, ils demeurent satisfaisants pour un modèle de base. La tenue de route apparaît même étonnamment sûre, vu le très faible empattement. On ne se sent pas en insécurité comme sur bien des concurrentes. La voiture s'accroche au pavé et s'insère dans la circulation sans problèmes. Seule la direction, douce mais au ressenti inconsistant,  peut dérouter. Le confort est du genre ferme. Normal, vu les dimensions réduites. Un si petit modèle n'est forcément pas très moelleux. On est donc chahuté sur les ralentisseurs et autres accidents (volontaires ou non) de la chaussée. Mais, par rapport aux rivales les plus proches, ce n'est pas mal du tout. Le confort est un peu plus souple que chez Volkswagen (Up). Le niveau sonore reste, lui, élevé, avec pas mal de résonances. Mais, rien d'alarmant pour la catégorie. Le bilan dynamique se révèle donc fort convenable. Renault sait concocter de bonnes petites voitures. C'est même le c?ur de son savoir-faire. Mais, rien à voir évidemment ici avec le niveau de sécurité d'une compacte ou d'une grosse voiture. Les lois physiques sont indépassables. Il n'y a guère que les politiciens démagogues - qui roulent en limousine - pour prôner la petite voiture pour tous - sauf pour eux ! Contrairement à ce que Renault disait naguère sur une publicité pour la Clio, une petite n'a pas tout d'une grande. Absolument pas.

Prix attractif, mais... sans rien ou presque

Les prix sont bas. Une version de base 1,2 en finition Access est à 7.990 euros. Compétitif, face à la Volkswagen Up de base qui démarre 1.400 euros plus haut (avec un moteur un peu moins puissant). La nouvelle Fiat Panda sera proposée autour de 9.700. Mais, attention, ces deux modèles saluent leur arrivée avec des offres de lancement archi-agressives qui les mettent à 7.990 euros pour la Up et 8.000 environ pour la Panda. Mais, bon, nul doute que le réseau Renault saura vous retenir avec une remise s'il le faut. Prix d'attaque ? Oui, mais il n'y a évidemment pas grand-chose à bord, ni radio (250 euros en option), ni roue de secours (110 euros), ni climatisation. Et pour accéder à... certaines options, il faut choisir une version plus chère, l'Authentique (à 10.800 euros).

A ce tarif, il faut ajouter 1.000 euros de climatisation manuelle, 300 euros pour un siège conducteur réglage en hauteur et la banquette arrière modulable, 390 euros pour l'alarme. Et la radio reste en option. Avec son tarif abordable, la Twingo reste une bonne petite auto, simple, serviable, nullement désagréable à conduire, et pas chère d'entretien. Le service après-vente Renault est en outre généralement bien classé dans les diverses enquêtes auprès des consommateurs. Reste un handicap par rapport aux rivales plus modernes ! Le niveau de sécurité d'un modèle dont les dessous remontent à une quinzaine d'années ne peut être le même, en cas d'accident, que sur un véhicule dernier cri. Mais une Dacia roumaine ne fait pas mieux. Au fait, la Sandero est une vraie concurrente pour la Twingo. Elle offre plus d'espace et deux portes de plus ! Mais elle est plus encombrante. Au choix. Avis aux patriotes: aucune de ces deux voitures du groupe Renault n'est assemblée en France ! La Sandero est roumaine, la Twingo slovène.

Modèle essayé : Renault Twingo 1,2 Access: 7.990 euros
Puissance du moteur : 75 chevaux (essence)
Dimensions : 3,60 mètres (long) x 1,65 (large) x 1,47 (haut)
Qualités : prix attractif, pièces pas trop chères, moteur efficace, aptitudes routières, agilité, véhicule pratique et habitable, bonne position de conduite
Défauts : équipement minimaliste, plastiques bas de gamme, poignées de portes agaçantes, bruit, suspensions fermes, direction inconsistante
Concurrentes
: Kia Picanto 1,0 Motion : 8.950 euros ; Citroën C1 Attraction : 9.450 euros ; Volkswagen Up : 9.490 euros

Note : 14 sur 20

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Commentaires 2
à écrit le 07/02/2012 à 8:18
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2 litres aux 100 pour la UP. Y a pas photo !

à écrit le 28/01/2012 à 14:51
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"Avis aux patriotes"... Hmmmm... ça craint ce genre de phrase...

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