Fiat recherche toujours des alliances

Le double patron de Fiat et Chrysler, Sergio Marchionne, s'intéresse à "tout le monde". "Nous pouvons être un partenaire actif partout dans le monde", a-t-il surenchéri.
L'administrateur délégué du groupe Fiat, Sergio Marchionne Copyright Reuters
L'administrateur délégué du groupe Fiat, Sergio Marchionne Copyright Reuters (Crédits : Sergio Marchionne - Photo Reuters)

C'était déjà le leitmotiv de Giovanni Agnelli, longtemps patron emblématique de Fiat. Et l'actuel administrateur délégué du groupe italien, Sergio Marchionne, lui emboîte le pas. Le constructeur piémontais est obnubilé depuis des décennies par les indispensables alliances afin d'atteindre la fameuse taille critique. Fiat s'intéresse à "tout le monde" , a ainsi une nouvelle fois déclaré mardi Sergio Marchionne.

Sa prise de contrôle de l'américain Chrysler, décidément, ne lui suffit pas.  "Il y a de nombreuses opportunités à examiner (...) Il ne reste plus beaucoup de partenaires en Europe" mais "je regarde tout le monde", a précisé celui qui dirige aujourd'hui à la fois le groupe turninois et son partenaire américain Chrysler dont il détient 58,5 % des parts.

Vaine tentative pour contrôler Opel

Le patron de l'alliance Fiat-Chrysler a en revanche refusé d'indiquer s'il menait des pourparlers avec l'américain General Motors ou le français PSA, lesquels discutent actuellement de leur rapprochement.

S'agissant de l'Asie, et tout particulièrement des japonais Suzuki et de Mazda, il a déclaré qu'il existait de "nombreuses opportunités à examiner, dont celles-ci". Suzuki veur sortir de son partenariat avec Volkswagen, qui contrôle 19,9 % de son capital. Le spécialiste nippon des mini-véhicules entretient en revanche de bonnes relations de coopération avec Fiat, à qui il achète traditionnellement des moteurs diesel et à qui il vend des petits 4x4. Quant à Mazda, il se retouve bien isolé après la rupture de sa vieille alliance avec Ford. "Nous sommes passés à l'action", a déclaré Sergio Marchionne ce mardi à Bruxelles lors d'une manifestation de l'Association européenne des constructeurs automobiles (ACEA). 

"Nous pouvons être un partenaire actif partout dans le monde", a-t-il même surenchéri. Fiat avait  déjà tenté de prendre le contrôle en 2009 de l'allemand Opel, filiale de General Motors, mais en vain. 

Surcapacités en Europe

Le dirigeant italo-canadien a plusieurs fois mis en exergue le problème des surcapacités en Europe et la nécessite de régler la question, comme l'ont fait les constructeurs américains outre-Atlantique. Les usines Fiat en Italie tournent à 50 % de leurs capacités selon les documents officiels du groupe, contre plus de 60 % il y a un an.

C'est peu, tandis que Chrysler en est à 92 % (en deux équipes, selon la définition Harbour). L'usine italienne de Cassino, qui assemble l'Alfa Giulietta compacte et ses soeurs Fiat Bravo ainsi que Lancia Delta, tourne à un peu plus de la moitié seulement de ses capacités. Et le site de Mirafiori (Alfa Mito, Lancia Musa) au... tiers.

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