Renault s'engage à aider la Fonderie du Poitou Aluminium

La firme au losange s'est engagée auprès du gouvernement sur des montants d'achats, qui permettraient d'atteindre le point mort pour cet équipementier automobile. Renault, qui refuse en revanche de reprendre la Fonderie du Poitou Aluminium, évalue ces engagements à 60-70 millions d'euros.
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Pressé par le gouvernement français, Renault joue les bons élèves. Soucieux d'entretenir désormais de bons rapports avec les pouvoirs publics, l'ex-Régie accepte de sauver - indirectement - la Fonderie du Poitou Aluminium (FDPA), en redressement judiciaire. Le constructeur automobile français a en effet "pris l'engagement ferme auprès des pouvoirs publics d'acheter 600.000 culasses (pour moteurs) en 2012, 700.000 en 2013, 800.000 en 2014 et davantage en 2015 à FDPA", selon une source proche du dossier.

Le groupe Montupet, propriétaire du fondeur, avait réclamé de tels engagements pour atteindre le point mort et, partant, assurer une pérennité de l'activité de FDPA. L'autre constructeur français, PSA, a visiblement refusé de tels engagements Du coup, Renault accepte d'y aller seul et va assurer les volumes requis. Ces engagements d'achat auront toutefois un coût pour Renault. Le groupe au losange devra transférer à FDPA des productions assurées aujourd'hui ailleurs. "Le coût des cet engagement sur FDPA se montera à 60-70 millions d'euros", selon nos informations.

Nouvelle audience le 14 mars

Le tribunal de commerce de Nanterre avait ordonné le mercredi 22 février dernier la poursuite de la période de redressement judiciaire de la Fonderie du Poitou Aluminium d' Ingrandes (Vienne). Et ce, jusqu'au 14 mars. Une nouvelle audience a été fixée ce jour-là pour examiner les offres de reprise. Le tribunal rendra alors sa décision sur le choix d'un repreneur ou la mise en liquidation du site le 11 avril.

La FDP, qui emploie plus de 450 personnes, a été placée en redressement judiciaire le 20 octobre. Les syndicats demandent la réintégration du site au sein du groupe Renault, qui avait fondé la FDPA en 1979 avant de la revendre en 1998. Mais Renault se refuse à une telle reprise. Montupet, le français Arche et l'américain Aiken ont déposé des offres. Le groupe GMD, basé à Saint-Etienne, et la société Saint Jean Industries, ont fait également part de leur intérêt, selon la CGT.

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Commentaires 7
à écrit le 03/03/2012 à 13:01
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de quoi faire taire tous les detracteurs de Renault qui montaient au front ces dernieres semaines! au passage ces derniers peuvent remercier Peugeot et Toyota les soi-disants fabriquants made in France.

à écrit le 03/03/2012 à 9:02
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Cet article est proprement scandaleux : 600 000 culasses par an représentent environ le tiers de ce que cette entreprise est capable de produire et donc de survivre. Cela ne coûte rien à Renault, quoiqu'il arrive Renault devra acheter les culasses pr...

le 04/03/2012 à 14:06
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J'ose espérer que le seuil de rentabilité de l'entreprise ne se situe pas à sa capacité maximale...

le 05/03/2012 à 5:43
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Depuis quand il revient à un client d'assurer la pérennité d'un fournisseur ? Si l'entreprise doit mourir faute de clients, qu'elle meure. Renaut n'a pas à prendre l'engagement qu'ils prennent là et c'est déjà heureux pour Montupet que Renault le fa...

le 05/03/2012 à 10:16
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Si FDPA doit livrer 1 800 000 de culasses par an, il va falloir qu'il travail 24 heures /24, 7jours/7, et 365 jours par an. Et je ne suis pas sur qu'il arriveront a fournir ce quota. Il ne faut oublier que le groupe Renault c'est 2 700 000 voitures p...

à écrit le 03/03/2012 à 7:06
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Mercredi 29 février, en tête de cortège, les fondeurs du Poitou en manifestation à Châtellerault étaient nombreux et invitaient la foule à scander: « Compétitivité, plan du gouvernement, plan d'austérité, Montupet: on n'en veut pas! ». En grève depui...

à écrit le 02/03/2012 à 17:12
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Montupet est propriétaire et fait une offre de reprise: c'est une coquille de l'article, ou une information incomplète qui crée le quiproquo ?

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