Renault accusé de fraude fiscale par l'un de ses anciens cadres

Etienne Mars, ancien cadre d'une filiale de Renault, accuserait l'entreprise d'avoir voulu léser le fisc avec de fausses factures. Il fait partie des trois anciens employés du constructeur qui se sont portés partie civile dans la fausse affaire d'espionnage, s'estimant victimes d'accusations mensongères.
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Après le faux espionnage, les fausses factures. Un ancien directeur financier d'une filiale de Renault au Luxembourg a accusé le constructeur français d'avoir pratiqué des fausses factures visant à léser le fisc, lors d'une enquête de la justice sur les motifs de son licenciement, rapporte le quotidien Libération mercredi.
Etienne Mars, directeur financier de Renault Retail Group (RRG) licencié en 2009, fait partie des trois cadres de cette filiale luxembourgeoise qui se sont portés partie civile dans l'enquête sur la fausse affaire d'espionnage du groupe automobile, s'estimant eux aussi victimes de fausses accusations.

Un "système" de fraude fiscale qui aurait duré jusqu'en 2007

Lors d'une audition les 27 et 28 septembre dernier, Etienne Mars aurait affirmé que RRG "émettait de fausses factures à l'adresse des filiales européennes d'un montant déterminé", selon un rapport d'enquête de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) cité par le quotidien. Ces sommes, payées selon lui par des filiales à une société du groupe Renault, avaient pour but de "fausser à la baisse le bilan financier et baisser les impôts de chaque succursale Renault dans son pays d'implantation", toujours selon ce rapport au juge d'instruction. Le système aurait ainsi perduré jusqu'en 2007, avant l'arrivée d'un nouveau directeur financier chez RRG qui aurait progressivement fait le ménage, selon l'ancien cadre. "Etienne Mars a apporté par la suite aux enquêteurs les documents appuyant ses dires", selon une source proche du dossier citée par Libération. 

Démissions contraintes et licenciements abusifs ?

Etienne Mars, Alex Hoffmann, l'ex-directeur des ventes de RRG et Antonio Rigo, l'ex-directeur technique, affirment que leur départ du groupe automobile - par licenciement en 2009 pour les deux premiers et une démission contrainte, selon lui, pour le troisième - étaient injustifiées.
Une enquête de la DCRI révélée mardi a découvert que des faux figuraient dans des dossiers aux noms des trois ex-cadres, notamment des comptes inexistants, selon leur avocat Me Alexandre Varaut. Celui-ci souligne les similitudes avec les licenciements, fin 2010, de trois cadres de Renault accusés à tort d'espionnage industriel.

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Commentaires 6
à écrit le 07/03/2012 à 10:12
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Ceci ne peut être, ce ne peut être je vous le répète, encore un coup de la viande Halal pleine d'espions, Renault est l'entreprise (j'allais dire française mais je me demande si c'est encore le cas) modèle, inattaquable, impeccable.

le 07/03/2012 à 15:04
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Et 2 M? de plus de variable pour C GHOSN . Il les mérite bien !!!

à écrit le 07/03/2012 à 8:42
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Carlos Ghosn doit immédiatement démissionner si cette information se révélait exacte.

le 07/03/2012 à 9:25
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Si c'est avéré, c'est gravissime. Il faudrait aussi une enquête sur les crédits d'impôts sollicités par Renault au regard de la Recherche en direction des projets Dacia.

le 07/03/2012 à 9:25
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Si c'est avéré, c'est gravissime. Il faudrait aussi une enquête sur les crédits d'impôts sollicités par Renault au regard de la Recherche en direction des projets Dacia.

le 07/03/2012 à 11:13
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il trouvera bien un autre fusible à faire sauter!...

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