
PSA et GM envisagent une mise en commun de leurs activités. Le "projet à l'étude prévoit la création d'une société commune, détenue à parité par les deux constructeurs", selon nos sources. Cette société commune "regrouperait Opel (filiale allemande de GM) et la division automobile de PSA ou la partie industrielle de ladite division". Ce projet, "qui fait l'objet de discussions", est sur la table. Dans la lignée de l'alliance nouée fin février entre les deux constructeurs, et que "latribune.fr" avait révélée en avant-première. Comme la valeur des actifs de PSA devrait être supérieure à celle d'Opel, "General Motors pourrait mettre de l'argent en plus". A priori, ce projet "n'a pas encore été soumis au conseil de surveillance de PSA". Une décision "pourrait intervenir d'ici à la fin de l'année". Reste à savoir qui sera le pilote. A notre connaissance, la question n'est pas tranchée. Un tel projet, qui ne peut que soulever des réticences au sein du gouvernement français, sera-t-il avalisé ?
PSA toujours maître de son destin ?
Les Peugeot - le groupe familial détient 25,3 % du capital de PSA et exerce 37,9 % des droits de vote - n'ont pas tous les mêmes objectifs et ne sont pas d'accord entre eux, selon nos informations. Le président du conseil de surveillance, Thierry Peugeot, affirmait dernièrement dans une interview au magazine Challenges : "nous voulons continuer à être maîtres de notre destin". Cette volonté clairement affichée paraît peu compatible à première vue avec la création d'une co-entreprise à parité ! D'autres membres de la famille fondatrice semblent toutefois considérer que, vu la grave crise qu'affronte le constructeur automobile, cette persévérance à vouloir rester maîtres du destin de PSA, n'est peut-être malheureusement plus si réaliste que ça. Les divers rapports d'expertise concordent en effet pour confirmer la mauvaise santé de PSA, qui brûle 200 millions d'euros de cash par mois et ne prévoit pas de retour à un flux de trésorerie équilibré... avant fin 2014 !
Une solution pour les activités européennes de GM
On comprend immédiatement l'intérêt de GM, qui détient déjà 7 % de PSA, à une telle co-entreprise. Le géant de Detroit fondrait en effet Opel, sa filiale allemande à problèmes, structurellement déficitaire depuis une dizaine d'années, dans un ensemble plus grand. Une façon de ne plus affronter seul le poids d'un tel fardeau. N'oublions pas que GM cherche depuis longtemps des solutions pour Opel. C'était déjà l'objet de l'alliance avortée avec Fiat au début des années 2000. GM avait failli ensuite, en 2009, céder carrément Opel (et sa marque s?ur britannique Vauxhall). Avant de se raviser in extremis, alors que les négociations étaient dans la dernière ligne droite avec le carrossier et équipementier canadien Magna, lié à des intérêts russes. A l'époque, le gouvernement de Berlin, pris brutalement au dépourvu, avait peu apprécié la volte-face. Depuis, malgré des plans de restructuration à répétition et des changements successifs de patrons, Opel n'arrive pas à enrayer la chute inexorable de ses parts de marché et limiter ses déficits. GM fait d'ailleurs en parallèle monter en puissance sa marque américaine Chevrolet, dont il a fait une branche mondiale. Avec des produits bas de gamme produits en Corée, Chevrolet taille d'ailleurs de plus en plus des croupières à Opel... en Europe même. Chevrolet, qui n'est pas inclus dans le projet de co-entreprise, avait d'ailleurs au dernier Mondial de l'automobile parisien un stand aussi vaste que celui d'Opel. Un symbole ?
Synergies lentes à venir
Si le projet de société commune semble cohérent pour GM, les experts s'interrogent en revanche sur l'intérêt pour PSA d'un tel rapprochement avec Opel. Certes, les économies d'échelle potentielles sont importantes, avec notamment des partages de plates-formes. Mais, le premier véhicule issu de l'alliance ne devrait pas voir le jour avant quatre ans. Les vraies synergies, liées aux modèles communs, sont forcément très longues à venir, puisqu'elles dépendent des délais de conception mais aussi des calendriers de renouvellement des nouveaux véhicules qui ne coïncident pas d'un constructeur à l'autre. Synergies oui, mais à moyen terme, et à condition que des véhicules soient effectivement produits sur les mêmes chaînes pour PSA et Opel. Des arbitrages politiquement très délicats, alors que les deux constructeurs sont confrontés à d'énormes surcapacités. Signalons au passage que les deux constructeurs sont très implantés dans des zones à coûts élevés (France, Allemagne), alors qu'ils sont surtout spécialisés dans les petits et moyens véhicules...
Concurrence frontale
Directement concurrents, PSA et Opel n'ont guère de complémentarités entre eux. Ils sont centrés sur les mêmes marchés, c'est-à-dire essentiellement l'Europe, avec des produits directement rivaux. L'apport d'Opel pour la stratégie de mondialisation et de montée en gamme affichée par PSA... n'est donc pas évident. Même si le projet de co-entreprise PSA-Opel peut s'accompagner d'accords complémentaires entre le français et GM hors d'Europe. Mais, en Chine où il est le numéro un et au Brésil où il fait partie des "grands", on voit mal l'intérêt qu'aurait l'américain à ouvrir en grand les portes au groupe tricolore, infiniment plus petit sur ces marchés clés. En attendant, PSA et GM devraient présenter d'ores et déjà avant la fin octobre les résultats des groupes de travail chargés d'étudier ce que les deux constructeurs automobiles peuvent faire ensemble en matière de développement de produits et d'industrialisation.
Pas impossible qu'ils aient appris à jouer le billard en 3 bandes, aux USA
Comme cà, PSA finira de couler, et dans quelques années, un rapport d'audit indépendant expliquera au bon peuple que les doublons, le manque de compétitivité des usines Françaises justifient une externalisation totale hors d'Europe. Et à la clé, bien évidemment, la disparition d'au moins une des marques...
Un pas en avant en Inde puis 2 pas en arrière, 3 pas en arrière direct en Iran, puis Mickey nous explique que l'addition de 2 "moins" va faire un "plus" .... :-))
Astérix ne peut plus faire grand chose car il n'y a plus de potion magique dans la marmite nationale et Panoramix a été débauché par les asiatiques! Et Obélix continue insouciant à vouloir remplir son ventre en chassant un sanglier devenu de plus en plus rare...
Depuis que j?ai quitté l?université, il y a 21 ans, j?ai pratiquement, à part d?un an, travaillé dans le monde de l?automobile, principalement dans les métiers de la qualité et des relations clientèles. Il y peu, j?étais, pendant dix ans cadre chez PSA PEUGEOT CITROEN en Belgique.
Quand la « coopération » entre GM et PSA a été annoncée, j?ai immédiatement réagi comme suite « ? c?est le petit chien marin qui va se marier avec le grand requin blanc ».
Toutefois, et à mon avis, GM n?est pas le problème, mais PSA même et surtout la mauvaise gestion de la famille Peugeot de leurs affaires automobiles. D?ailleurs, une société qu?a déjà connu 4 « CEO » en 10 ans, ça dit quand même tout. Les dirigeants de Peugeot Citroën sont des petits rêveurs en pensant qu?une marque française puissent se positionner au niveau des AUDI-BMW-MERCEDES. Désolé, et même que je ne suis pas convaincu moi-même de ce mythe du « Made in Germany », la réalité est qu?un client ayant un certain budget ne s?achète pas une bolide française, point final. D?ailleurs, le niveau de qualité (même que bien améliorée les dix dernières années) d?un véhicule français reste médiocre comparé à ses concurrents allemands et surtout asiatiques ! J?invitent tout le monde d?essayer pendant un an une Citroën C4, une 308, une Hyundai i30, une Kia CEED, une Ford Focus, une Golf? Je suis sûre que le choix sera vite fait et que malheureusement ceci ne sera pas français. Je n?ai même pas repris la marque aux losanges ici car dès qu?on mets le pied dans une Renault la mauvaise qualité se montre à première vue.
Depuis peu, j?ai volontairement quitté le guêpier PSA et je travaille actuellement chez un constructeur coréen. Je m?étonne chaque jour, positivement, comment ils sont organisé. Oui, ORGANISÉ. Un mot que apparemment les Peugeots n?ont jamais appris à leurs écoles haute de gamme. Que ce soit vis-à-vis le personnel qui est RESPECTÉ, le client qui est vraiment DIEU et comment un problème est vite résolu. Après une semaine, j?avais enfin compris pourquoi les asiatiques (toutes marques confondues) ont obtenu une si bonne réputation dans le monde de l?automobile. D?ailleurs, une enquête récente sur la fiabilité et la qualité des 20 marques les plus vendues en Europe par différentes associations d?automobilistes, de consommateurs et de magazines spécialisés de l?Allemagne, l?Autriche, la Suisse, l?Italie et la Grande Bretagne a montré une fois de plus que les asiatiques règnent le monde de l?automobile. Les 4 premiers sont soit coréens, soit japonais. Le premier « européens » est un tchèque, suivi par un suédois, un indo-britannique, puis les « trois » grands, ,etc? et aux places 18, 19 et 20 on retrouve? Renault, Citroën et Peugeot. Le score de la marque au lion est même plus bas que celle-ci de Lada dans une même type d?enquête en 1991 ! Je réfère aussi aux constats par le bureau de recherche J.D. POWERS aux Etats-Unis qui révèle un résultat identiques sur le marché américain. Le « top » est depuis 2000 dans les mains des asiatiques. Pourtant, les consommateurs américains sont beaucoup plus critiques que les européens?
GM n?a fait ce qu?ils ont toujours fait : voir où se trouve le maillon faible, le mendiant, le petit pauvre qu?ils peuvent « sauver » (voir Daewoo, SAAB, Pontiac, ?) pour, enfin, la liquider. Que les Peugeots n?ont pas compris ça, dit tout sur leurs capacités de gérer une société d?automobile dans le monde d?aujourd?hui. C?est dommage, pour les collaborateurs de ce groupe, pour la France et pour le monde d?automobile car se seront deux icones qui vont disparaitre?
Perso, je n'achèterai pas de Kia.
Fiat, comme tous les européens a bénéficié des crédits dérivés du plan Marschall après la seconde guerre mondiale. La société a été créée en 1899, bien avant que GM ne voie le jour. Alors comme butin de guerre !!!
Si l'avv "Agnelli a voulu..." est faux. L'accord était règlé en deux temps :
- 1 - Fiat se voyait attribuer 7.7 % du groupe global GM et GM recevait 20% de la seule division automobile de Fiat.
- 2 - Fiat devait recevoir Opel, Vauxhall et les filiales Opel dans le monde 10 ans plus tard.
Ce que ni les américains ni les italiens n'avaient prévu, ce fut la crise des années 2000 qui boulversa le tout.
Fiat se trouva en difficultés avec la division auto et GM fit faillite. Les Agnelli (Gianni et Umberto son frère cadet) déjà trop agés ne purent mobiliser les trésors de famille pour recapitaliser le groupe.
Depuis Fiat a racheté Chrysler, mis en faillite grâce aux bons soins de Mercedes-Benz, Fiuat dispose d'un trésor vde 24 Mds ? pour racheter Suzuki et Mazda et peut être Opel, si GM et Miss Merkel acceptent de vendre à un italien.
Il n' y aura qu'à remplacer les trois techniciens au fond des Opel par un juriste, un financier et un DRH et l'ensemble sera prêt pour toute les éventualités . Avec un peu de chance on pourra même mettre un représentant de l'état français dans le coffre !
C'est typiquement le type de pari tellement foireux qu'il pourrait réussir avec un patron de grande envergure, mais où le trouver ?
>>> l'état Français n'est pas actionnaire de PSA que je sache!
il avait été obligé de le faire lors du rachat de Chrysler dans les années 80
Grâce à cela, bye bye la Fake deutch kalitae, bonjour citroën DS5 que je ne regrette pas du tout.
D'ailleurs, ce serait peut être un sujet à débattre : les françaises sont elles rellement en dessous des allemandes ou ne sont elles pas tout simplement sous cotées (à gamme égale)
Avis inutile mais fait croire aux syndicats qu'ils ont un quelconque pouvoir. Heureusement dans le contexte actuel des compétences syndicales qu'ils n'ont pas de pouvoir sinon nos impôts et taxent, déjà trés lourds, exploseraient. Dommage pour les salariés que les syndicats, dans leur vision actuelle de l'économie, les embarquent, neuf fois sur dix, dans des impassent pour leur avenir.
Mais s'offrir une peau de lion à mettre dans le salon, ça reste quand même jouissif. Et de plus comme ce qui est rare est cher... règle de base du monde capitaliste. Il doit y avoir une poignée de millions de dollars à faire.
RIP et LOL
A ces frenchies ils ont encore beaucoup a apprendre. On n'affronte pas le champion du monde financier sans risque!
un groupe possédé a 50% par GM, drôle d'indépendance
une alliance qui offre seulement Opel, paye ton allié
on peut dire adieux a Peugeot, Citroen
quand je pense que chez PSA y'a des gens qui sont payé pour être aussi naïf, ça fait peur.
Au moins je sais que j'achèterai plus PSA
C'est des personnages comme vous qui coulent l'industrie automobile Française
Au lieu de racheter des actions à la pelle, une alliance intelligente (BMW ou Mitsubishi) aurait permis d'éviter le pire.
A réagir dans la panique on fait des conneries. Cette alliance en ai une, mais PSA a t il vraiment le choix, après les erreurs stratégique de la famille Peugeot