Opel promet une forme de survie possible pour l'usine menacée de Bochum

Des activités pourraient être conservées. Mais le site allemand de Bochum va fermer. La filiale allemande de GM, allié de PSA, est en plein marasme.
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Opel, filiale allemande de GM, l'allié de PSA, va mal. Et le site germanique de Bochum  va s'arrêter... C'est la première fois depuis des décennies qu'un constructeur ferme une usine outre-Rhin. Il n'y a pas qu'en Belgique ou en France que ces choses-là arrivent. Le groupe automobile affirme certes ce lundi que le centre de logistique continuera d'exister après cette date et sera "éventuellement étendu". L'installation d'une activité de production de composants est également en discussion, selon un communiqué de la direction. Mais, "il n'y aura plus de production de voitures après 2016 dans cette usine", avait déclaré vendredi le dirigeant du comité d'entreprise Rainer Einenkel, précisant que cela serait le sujet d'une réunion du personnel ce lundi matin à Bochum, un site employant 3.000 personnes.

40.000 salariés

Opel, qui dispose de plus de 40.000 salariés en Europe, compte quatre sites de production en Allemagne: Bochum, Rüsselsheim, Kaiserslautern et Eisenach. Mais, malgré des plans à répétition, le constructeur est victime de surcapacités chroniques à l'instar de son allié français PSA. La firme, qui a déjà annoncé du chômage partiel sur tous ses sites en Allemagne, est en crise structuirelle, perdant de l'argent depuis plus de dix ans. Déficitaire depuis plus de dix ans en Europe, GM y prévoit rien de moins que 1,5 à 1,8 milliard de dollars (1,1 à 1,4 milliard d'euros) de perte opérationnelle sur le Vieux continent cette année! Le retour à l'équilibre en Europe, maintes fois reporté, est carrément renvoyé au "milieu de la décennie", sans autre précision.

Pertes de parts de marché

Au troisième trimestre, GM a perdu sur le Vieux continent 0,5 milliard de dollars (380 millions d'euros). Opel et sa marque soeur Vauxhall ne parviennent pas à enrayer la chute de leurs parts de marché en Europe (6,8% sur les six premiers mois de 2012 hors utilitaires, contre plus de 10% il y a dix ans) et en Allemagne. Sans patron titulaire depuis le 12 juillet, Opel devrait se voir désigner un nouveau PDG ce mois-ci, selon la presse allemande. Le cinquième en trois ans! Un ancien de Volkswagen, Karl-Thomas Neumann, fait actuellement figure de favori.

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Commentaire 1
à écrit le 11/12/2012 à 15:03
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Au rythme de un milliard d'euros de pertes annuelles il y a comme de l'abnégation à soutenir OPEL envers et contre tout. Je ne serais pas étonné que le gouvernement allemand ait passé un deal d'importance avec ses amis américains de GM.

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