Résultats historiques pour Audi, Volkswagen, Bentley? Certes. Mais, ce qui est beaucoup moins connu, c'est que la marque tchèque Skoda aligne également des ventes historiques. La filiale du groupe de Wolfsburg, qui fut jadis spécialisée dans les véhicules d'entrée de gamme à bas coûts mais s'oriente progressivement vers des modèles plus chers et à plus forte valeur ajoutée, a écoulé l'an dernier 939.200 véhicules (+6,8%). Un résultat record. La firme  a notamment accru ses volumes de 12,7% en Europe centrale et orientale à 261.100 unités. Logique, mais elle a également crû fortement en Asie-Pasifique (+8,1%),  où elle vend désormais davantage qu'en Europe centrale et orientale (276.800 exemplaires l'an dernier). La Chine est le premier marché de la firme de Mlada Boleslav désormais, avec 235.700 véhicules (+7,1 %). Le constructeur produit notamment en Inde.... et en Chine. Skoda a également battu son record sur le marché français à 22.461 véhicules (+6%) l'an passé.

Nouvelle Octavia

Le 15 mars prochain, Skoda commercialisera sa toute nouvelle berline familiale Octavia. Il ne s'agit pas de réutiliser une vieille plate-forme recyclée. Au contraire, l'Octavia III reprend la toute nouvelle base roulante modulaire de la Volkswagen Golf VII. L'Octavia II, d'une taille proche de la Renault Laguna, sera vendue à partir de 17.850 euros (en France). Une version diesel à 20.950 euros émettra molns de 100 grammes de C02 au kilomètre. Une prouesse. Un vaste break arrivera en juin. Modèle-clé, l'Octavia représentetraditionnellement presque la moitié des ventes de la marque dans le monde.

1,5 million en 2018

Les résultats finaciers ne seront publiés que le 20 mars. Sur les neuf premiers mois de 2012, Skoda avait augmenté son chiffre d'affaires de 3%. Le résultat opérationnel restait quasi-stable à 567 millions d'euros. Sa marge atteignait 7,2 %, un résultat très honorable pour un constructeur généraliste. D'ici à 2015, Skoda prévoit le lancement d'un nouveau modèle ou d'un modèle modernisé tous les six mois en moyenne. Pour vendre au minimum 1,5 million de voitures par an d'ici à 2018. Quel chemin parcouru, vingt-deux ans presque jour pour jour après la signature des accords de reprise par Volkswagen, à la barbe de Renault  et de Volvo, son allié de l'époque ! En 1990, l'usine de Mlada Boleslav, obsolète, peu productive, produisait à peine 190.000 véhicules... de mauvaise qualité.