PSA : dernière étape avant le plan social

Une ultime consultation du comité central d'entreprise doit entériner ce lundi une réduction drastique des effectifs et la fermeture de l'usine PSA Peugeot-Citroën d'Aulnay en Seine-Saint-Denis.
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C'est la dernière ligne droite. Les élus doivent rendre leur avis ce lundi au cours d'une ultime consultation du comité central d'entreprise (CCE) sur le plan annoncé social annoncé il y a plus de neuf mois - le 12 juillet 2012 - par PSA. Le plan "Rebond 2015" du constructeur prévoit l'arrêt de la production à Aulnay (3.000 postes directs concernés initialement) en 2014, même si la rumeur enfle au sujet d'une fermeture anticipée dès 2013. Un poste sur quatre doit disparaître à Rennes et 3.600 emplois dans les effectifs hors production, tous sites confondus. Mais PSA a toujours promis "zéro licenciement". Sachant que le coût initial de ce plan social a été estimé à 600 millions d'euros par le cabinet d'expertise Secafi.

Pendant des mois, les organisations syndicales ont plaidé, en vain, pour un reformatage du plan, sans précédent depuis la crise de 2008, lorsque le constructeur avait déjà fait partir 5.700 salariés volontaires. De même, les pressions du gouvernement, qui avait fustigé les erreurs de stratégie du groupe et son manque de dialogue, sont restées sans effet sur l'ampleur des suppressions d'emploi.

Si les négociations sur le volet social, les expertises en cascade exigées par les syndicats sceptiques et procédures judiciaires ont quelque peu ralenti le calendrier initial de la direction, celle-ci a en effet maintenu le cap. Tout au long de la procédure, PSA a mis en avant ses mauvais résultats financiers. La baisse de 6,5% des ventes au premier trimestre 2013 et la crainte que le marché européen soit "plus difficile qu'attendu" en 2014 confirment la passe difficile que traverse le premier constructeur automobile français. 

Feu vert de cinq syndicats

Sans attendre la fin de la période de consultation du CCE, des négociations avaient débuté fin octobre sur l'accompagnement des salariés. Finalement, après un avis défavorable en décembre, cinq syndicats représentatifs sur six ont donné leur feu vert en mars, y compris la CFDT contre l'avis de ses élus au CCE et du syndicat d'Aulnay. La CFDT d'Aulnay a en effet rejoint la grève lancée le 16 janvier par la CGT, opposée au plan, qui paralyse depuis la production. La CGT et SUD ont également attaqué le plan de la direction sur le front judiciaire. Les deux syndicats, déboutés vendredi, entendent faire appel.

Ce qui n'empêchera pas PSA de poursuivre son scénario: sitôt le plan de sauvegarde de l'emploi enclenché, le groupe passera à la vitesse supérieure en s'attaquant à la compétitivité de ses usines. Des négociations doivent s'ouvrir en mai, pour un accord espéré en octobre. PSA emboitera ainsi le pas de son concurrent Renault qui a signé en mars un accord compétitivité avec trois syndicats et a pu annoncer la semaine dernière la production dès 2016 de la prochaine génération de Nissan Micra à Flins, dans les Yvelines.

Lire aussi: la direction de PSA met la pression sur les grêvistes d'Aulnay

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Commentaires 2
à écrit le 15/05/2013 à 21:36
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la famille Peugeot fait du ski en Suisse où elle est exilée fiscale ...

à écrit le 29/04/2013 à 14:56
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On ferme la porte et puis on s en va chacun de son coté aussi je dis que tout cela est vraiment ennuyeux pour tous car ne pas avoir de boulot donne des avis aux suicides et que d autre part le president de cette entreprise va perdre de l argent aussi...

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