Renault attend de grosses économies avec la nouvelle plate-forme modulaire des futurs Espace, Scénic et Laguna

Renault et Nissan vont mettre en commun une nouvelle famille de modules, dénommée "CMF". Avec, à la clé, une "réduction moyenne de 30 à 40% des coûts de ticket d'entrée par modèle" et de "20 à 30% du coût des pièces". Les futurs Espace, Scénic et Laguna l'étrenneront en 2014 sur le site de Douai.
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Renault et Nissan vont mettre en commun une nouvelle famille de modules, dénommée "CMF". Cette  "CMF" (Famille commune de modules) se traduira pour l'Alliance par une "réduction moyenne de 30 à 40% des coûts de ticket d'entrée par modèle" et de "20 à 30% du coût des pièces", selon Renault. Dans un premier temps,  la "CMF" concernera les segments des compactes et des familiales, soit 1,6 million de véhicules par an, représentant 14 modèles (onze pour le groupe Renault et trois pour Nissan). A terme, elle sera mise en place dans plus d'une dizaine de pays, répartis sur les cinq continents. Au-delà des voitures compactes et  familiales, les citadines seront ultérieurement impliquées dans ce programme. 

Espace, Scénic, Laguna sur cette "CMF"

Les premiers véhicules Nissan concernés sortiront fin 2013 : il s'agit des remplaçants des 4x4 compacts Rogue (marché américain), Qashqai (produit  en Grande-Bretagne) et  X-Trail ( fabriqué au Japon). Les premiers modèles Renault seront les nouveaux monospaces Espace et Scénic ainsi que le successeur de la familiale Laguna, produits à Douai et commercialisés en 2014.  Cette "CMF" est constitué de modules compatibles qui peuvent être combinés: compartiment moteur, habitacle, sous-caisse avant, sous-caisse arrière, circuit électrique-électronique.

Daimler pas impliqué

"Daimler n'a pas été associé à cette réflexion", souligne ce mercredi Jean-Michel Billig, Directeur des ingénieries et membre du comité exécutif de Renault, même si la firme au losange, Nissan et Daimler (Mercedes) se sont alliés il y a trois ans.  Jean-Michel Billig n'a pas chiffré précisément les économies que va réaliser le constructeur français avec ce programme. Mais "à budget constant, on absorbe l'ensemble des surcoûts liés aux aspects réglementaires, environnementaux, sécuritaires et aux nouvelles fonctions". Les seuls "surcoûts liés à la nouvelle norme européenne d'émissions polluantes Euro 6 "coûtent des centaines de millions d'euros" souligne le dirigeant. "Mon budget de recherche et développement  sera au minimum constant sur les quatre, cinq années à venir", grâce aux économies faites en partageant des composants avec son allié Nissan.

Un peu tard quand même!

Au-delà de ces grandes annonces, on a du mal à comprendre que ce genre de programme arrive... si tard. Cela fait, en effet, quatorze ans que Renault a noué son alliance avec Nissan, dont il détient aujourd'hui 43,4% du capital. Il semble, en fait, que la politique de plates-formes communes ait subi des aléas. Au départ, l'Alliance avait annoncé à grands cris une très forte commonalité de plates-formes. Puis les deux constructeurs ont divergé et sont revenus en arrière. Renault et Nissan ont déjà en commun des plates-formes, comme celle des Renault Mégane et Scénic, partagée avec le Nissan Qashqai actuel. En revanche, après avoir produit des petites Renault Clio III ainsi que des Nissan Micra III et Note sur la même base, l'Alliance est revenue à des plates-formes totalement différentes avec les présentes Clio IV, Micra IV et Note II... Curieuse évolution!

Modules communs chez Volkswagen et PSA

Le groupe Volkswagen a étrenné l'an dernier une toute nouvelle plate-forme modulaire "MQB", avec la sortie des Audi A3 et Volkswagen Golf VII. PSA inaugure  pour sa part actuellement sa plate-forme modulable  "EMP2" avec la sortie du Citroën C4 Picasso II, qui sera suvi à la rentrée de la Peugeot 308 II. " Nous allons réaliser plus de 40 modèles sur cette plate-forme, soit plus de 3,5 millions d'unités annuelles d'ici à 2018", expliquait en octobre dernier à latribune.fr Ulrich Hackenberg, Directeur de la recherche et du développement de Volkswagen, lors des premiers essais de la Golf VII. " Le déploiement de cette plate-forme nous permettra de réduire de 20% à terme les montants d'investissements pour les nouveaux modèles", soulignait-il. "On peut faire avec cette plate-forme différents modèles, de la future Volkswagen Polo (citadine) à la Passat  (familiale)". Sur le seul créneau des compactes comme la Golf, "les composants seront communs à 70% d'un modèle à l'autre". L'"EMP2" de PSA sera, pour sa part, utilisée aussi  par son allié américain GM. Commune en principe aux futurs  véhicules compacts, moyens supérieurs et hauts de gamme, l' "EMP2" doit être également utilisée par les monospaces et "Crossovers" d'Opel, filiale allemande de  GM. PSA  et GM visent ensemble 1,8 million de véhicules sur cette "EMP2" à horizon 2018.

 

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Commentaires 2
à écrit le 20/06/2013 à 10:47
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Une fusion c'est toujours deux cultures différentes. RENAULT maintenant c'est un groupe mondial et plus de dix ans après l' ALLIANCE est devenu un groupe intégré; place désormais aux économies d'échelle de grande ampleur. PSA malheureusement est rest...

le 22/06/2013 à 12:56
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reveillé vous d'ici 2 ans psa devrait fvendre 1 million de voiture en chine- et psa a deja une plateforme modulaire et va bientot realiser sa 2 eme plateforme-psa est le constructeur auto qui dé"pose le plus de brevets en europe

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