Renault remonte la pente, ça c'est la bonne nouvelle. La mauvaise, c'est que PSA Peugeot Citroën n'arrive pas, en revanche, à se redresser. Le groupe Renault voit ses immatriculations de voitures neuves progresser de 11,5% sur les trois premières semaines du mois de septembre en France, selon des chiffres d'immatriculations officieux que latribune.fr s'est procurés. La marque Renault elle-même retrouve des couleurs (+12,5%). Cocorico. La Clio IV et son dérivé "petit Crossover" Captur (allure de 4x4 mais sans les aptitudes tous chemins) cartonnent. Même s'il faut relativiser le succès de la nouvelle Clio.
Gamme Mégane et Scénic en berne
Car, Clio III et IV confondues font moins bien que les Clio II, III et IV ensemble sur la même période de l'an dernier. Quant au coeur de gamme, la Mégane compacte, il chute fortement. Aïe. Ce recul peut s'explique en partie par le restylage en cours qui perturbe les clients potentiels. Mais cela n'explique pas le repli de son dérivé monospace Scénic (-20%) qui, lui, a été restylé il y a plusieurs mois. Soulignons au passage l'échec retentissant du haut de gamme Latitude (importé de Corée) dont seuls six exemplaires ont été immatriculés sur les trois premières semaines de septembre.
Boom de la Dacia Sandero
La marque à bas coûts roumaine Dacia progresse pour une fois moins vite que le label Renault, affichant une hausse de 7%. Les Logan et surtout Sandero (+90%) récemment renouvelées se vendent comme des petits pains. En revanche, le monospace Lodgy, seul ratage dans la gamme Dacia, chute de moitié. Ce véhicule produit au Maroc, disgracieux et confronté au Duster plus séduisant, n'arrive pas à percer.
Peugeot résiste mieux que Citroën
Si Renault s'en sort honorablement, les immatriculations de PSA sont toujours orientées à la baisse dans l'Hexagone (-17,7%). Inquiétant. Peugeot résiste un peu mieux (-14%) que Citroën (-21%). Bien que récente, la Peugeot 208 fléchit (-17%). Il s'en immatricule moins que de sa rivale Clio IV (3.600, contre 4.600). Toutes les Peugeot sont à la baisse. Mais la marque au lion attend beaucoup de ses récentes 2008 (1.600 immatriculations sur la période) et 308 II dont le lancement intervient à peine ces jours-ci. Le paysage est encore moins brillant chez Citroën, dont toute la gamme DS est notamment en recul marqué
Moins de 50% de pénétration
A cause du plongeon marqué de PSA, les marques françaises dans leur ensemble (avec Dacia) sont passées sous la barre des 50% du marché français en septembre (trois premières semaines). Le groupe Renault détient un peu moins de 23% du gâteau des immatriculations de voitures neuves dans l'Hexagone, contre 27% à PSA (29,5% il y a un an). Les marques étrangères prises ensemble sont en revanche désormais à 50,1% du marché... Volkswagen recule d'un peu moins de 2%, mais Toyota progresse de 6%, BMW de 7%, Fiat de 29%, Mercedes de 60%. Le marché français total a reculé de 2,7%. Au cumul sur neuf mois (du 1er janvier au au 23 septembre), le groupe Renault chute de 4,7% en France, PSA de 12,7%. Le marché total, lui, est en baisse de 9%.
Production inférieure au marché
Phénomène inquiétant: la France va, cette année, produire beaucoup moins de véhicules qu'elle n'en consomme. Les usines devraient en effet fabriquer à peine 1,7 million de véhicules en France cette année, en baisse de 13,5%, selon les estimations de la Fiev, la fédération des équipementiers automobiles français. Soit un déficit de 400.000 voitures et utilitaires par rapport au marché si l'on en croit les prévisions de marché du groupe PSA, qui table sur un recul de 8% des immatriculations hexagonales cette année. Le déficit de production par rapport aux immatriculations s'accroît. L'année dernière, il s'était monté à 310.000 véhicules environ.
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