Le coréen Hyundai-Kia souffre encore d'une image "bas de gamme", notamment en Europe, dont il aimerait bien se défaire. C'est pour redorer son blason qu'il annonce ce vendredi son intention de commercialiser sa nouvelle berline haut de gamme Hyundai Genesis en Europe.
Rivaliser avec les allemands
Et ce, dès l'année prochaine. pour tenter de concurrencer les allemandes d'Audi, BMW, Mercedes, les suédoises de Volvo, mais aussi les japonaises des marques Lexus (Toyota) ou Infiniti (Nissan). Rien que ça. Le cinquième constructeur auto mondial doit commercialiser en Corée du sud sa nouvelle limousine huppée le mois prochain. Le lancement aux Etats-Unis interviendra en 2014 également.
Hyundai-Kia commercialise certes depuis quelques années au compte-gouttes la version coupé de l'actuelle génération de Genesis en Europe. Mais celle-ci a fait un flop total. Sinon, Hyundai-Kia ne propose actuellement pas de modèle haut de gamme dans ses concessions en Europe. En France, la gamme de Hyundai culmine avec le 4x4 Santa Fe et la "moyenne supérieure" i40, qui ne séduit guère.
Le groupe étant entré en Europe par le (très) bas de gamme, il lui reste encore une réputation de producteur de véhicules à bas coûts. Ce qui n'est d'ailleurs plus vraiment le cas. Hyundai-Kia propose toujours, certes, des petits modèles d'entrée de gamme. Mais il a progressivement amélioré les prestations et la finition de ses voiture. Ses prix ont d'ailleurs singulièrement augmenté dans le même temps.
Longues limousines
L'actuelle génération de Genesis était vendue en Corée et aux Etats-Unis. Cette très longue voiture de 5 mètres de long équipée de moteurs V6 et V8 est bien finie, offrant un habitacle luxueux. Mais, faute de notoriété, elle ne remporte, hors du marché intérieur coréen fortement protégé, qu'un succès d'estime.
Coup d'arrêt au coréen Hyundai-Kia? Après une offensive qui semblait ininterrompue, le cinquième groupe automobile mondial marque le pas en Europe. Les immatriculations de voitures neuves du groupe ont notamment fléchi de 7,2% en septembre en France. Du coup, la part de marché du constructeur est retombée au-dessous de la barre symbolique des 3% dans l'Hexagone. En fait, c'est la marque-mère Hyundai qui plongeait de 21,5%. En octobre (comptes arrêtés au 23), celle-ci reculait encore de 15%.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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