Diaporama Les 6 patrons qui ont fait le groupe PSA

Jacques Calvet : de 1983 à 1997

Avec ses côtés vieille France délicieusement surannés et jusqu’à son nez proéminent, l’homme avait quelque chose de gaullien. Comme le Général, il ne souffrait pas de partager le pouvoir, supportait mal la critique et nourrissait une méfiance viscérale vis-à-vis des politiques qu’il ne se privait pas de critiquer vertement devant la presse. Cet ancien banquier se permettait tout, y compris de tancer des membres de la famille Peugeot en public. Car, les Peugeot, il les avait sauvés. Vice-président du directoire en 1982, il en était devenu président deux ans plus tard, alors que le groupe automobile venait d’essuyer une perte nette abyssale. Bien aidé il est vrai par le succès providentiel de la petite Peugeot 205, Jacques Calvet est parvenu à ramener des profits en 1985. Il passera pour celui qui a véritablement ressuscité un constructeur exsangue. Cet autocrate ombrageux partira finalement en 1997 la mort dans l’âme. Jusqu’au bout, il aura espéré que la famille actionnaire viendrait le prier de rester à la tête de PSA. Mais les Peugeot en avaient assez de cet homme qui les méprisait parfois ostensiblement. Jacques Calvet laissera à son départ un groupe solide qui aura accompli une véritable révolution industrielle et parachevé la banque d’organes pour Peugeot et Citroën. Mais ce conservateur qui parlait l’anglais avec un accent français à couper au couteau, qui s’opposait au président Mitterrand comme à l’entrée des japonais sur le marché européen, aura pêché sur l’international. L’homme ne croyait pas au développement de la Chine. (Crédits : DR)

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