Allemagne : Volkswagen échappe aux 28h en augmentant les salaires

Par latribune.fr  |   |  269  mots
Volkswagen a accordé de nouvelles hausses de salaires, espérant ainsi en finir avec une série de débrayages des salariés de ses usines allemandes. (Crédits : Jonathan Ernst)
Le groupe automobile allemand a accepté de revaloriser les salaires de ses 57.000 salariés allemands de plus de 4% en plus d'un nouveau dispositif de primes. En échange, le groupe ne sera pas soumis à la semaine des 28h, que le syndicat IG Metall a fait adopter pour l'ensemble du secteur.

Les quelque 120.000 salariés du constructeur automobile Volkswagen en Allemagne vont voir leurs émoluments augmenter de 4,3% à partir de mai, a annoncé le syndicat IG Metall, à l'issue d'un accord avec le patronat mercredi.

Des nouvelles primes

Outre ces revalorisations salariales, l'accord prévoit notamment le versement d'une prime exceptionnelle de 100 euros en avril, puis à compter d'août 2019 une prime annuelle correspondant à 27,5% du revenu mensuel, selon un communiqué d'IG Metall.

En revanche, les employés de Volkswagen, groupe au coeur du scandale des moteurs diesel truqués, ne pourront pas bénéficier de la semaine des 28 heures sous conditions telle que négociée dans l'ensemble du secteur de la métallurgie par ce même syndicat début février.

Les salariés du constructeur effectuant un travail posté, ayant des enfants de moins de 10 ans ou souhaitant s'occuper de membres de leur famille nécessitant des soins, pourront en revanche obtenir six jours de congé payé supplémentaires par an. Ils devront renoncer dans ce cas à leur prime annuelle.

Un enjeu européen ?

Pour la première fois depuis plus d'une décennie, quelque 57.000 salariés des usines du groupe situées dans l'ouest du pays avaient fait des débrayages pour appuyer leurs revendications salariales.

L'évolution des salaires est suivie de près par les partenaires internationaux de l'Allemagne, qui souhaitent voir Berlin utiliser son excédent budgétaire record pour dépenser plus et stimuler les économies voisines.

Les fonctionnaires et les employés du secteur de l'énergie sont également engagés actuellement dans une bataille pour une revalorisation de leurs émoluments.

(Avec AFP)