Dieselgate : le Pdg d'Audi incarcéré en Allemagne

Par latribune.fr  |   |  320  mots
Rupert Stadler avait été perquisitionné en mai, ainsi qu'un autre membre du directoire, dans le cadre de l'enquête sur les moteurs truqués. (Crédits : Michael Dalder)
Rupert Stadler est soupçonné par le parquet de Munich d'avoir dissimulé des preuves liées à l'enquête sur les moteurs truqués. Le volet Audi de cette affaire qui avait démarré à la maison-mère, le groupe Volkswagen, a connu d'importants développements ces dernières semaines, dont des perquisitions aux domiciles du patron d'Audi et d'un membre du directoire de la marque.

Le Pdg du constructeur Audi, filiale de Volkswagen, a été arrêté et placé en détention en Allemagne dans le cadre de l'enquête sur le scandale des moteurs diesel truqués, a annoncé ce lundi 18 juin le parquet de Munich. Le-dit parquet, qui avait mis en cause fin mai pour "fraude" le patron d'Audi Rupert Stadler ainsi qu'un autre membre du directoire, estime qu'il existe un "risque de dissimulation de preuves" justifiant l'incarcération.

Audi a confirmé à l'AFP l'arrestation de son dirigeant sans donner plus de détails, rappelant uniquement la présomption d'innocence concernant M. Stadler.

Un rappel début juin

L'agence fédérale de l'automobile KBA avait ordonné début juin le rappel de quelque 60.000 Audi A6 et A7 après la découverte d'un "logiciel illicite" capable de fausser les niveaux d'émissions de gaz polluants.

Des perquisitions avaient eu lieu fin mai aux domiciles des deux suspects, après des perquisitions en février, mars et avril de domiciles et lieux de travail de responsables d'Audi en Allemagne, dont le siège du constructeur à Ingoldstadt (Bavière).

Plusieurs parquets allemands ont ouvert des enquêtes pour fraude, manipulation de cours de Bourse ou publicité mensongère contre des salariés de Volkswagen et ses marques Audi et Porsche, mais aussi de Daimler et de l'équipementier Bosch.

L'ancien Pdg de VW, Martin Winterkorn, et son successeur Martin Müller, mais aussi l'actuel chef du conseil de surveillance du groupe VW, Hans Dieter Pötsch, et l'actuel président de VW, Herbert Diess, sont visés par des investigations.

Le scandale a éclaté en septembre 2015, après que l'agence américaine de l'environnement (EPA) eut accusé VW d'avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel, dont environ 600.000 aux États-Unis, d'un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu'à 40 fois les normes autorisées.

(Avec AFP)