Dyson renonce à son projet de voiture électrique

Par latribune.fr  |   |  313  mots
(Crédits : DR)
Le célèbre inventeur a officiellement abandonné le programme de voiture électrique qu'il avait promis pour 2020. Pour James Dyson, le projet n'était économiquement pas rentable.

N'est pas Elon Musk qui veut... Ou alors James Dyson ne voulait surtout pas être Elon Musk, cet entrepreneur fou qui lance trop vite trop de voitures avec des lignes de production qui ne suivent pas et avalent beaucoup plus de cash qu'elles n'en génèrent.

C'est pourquoi le célèbre inventeur britannique a décidé de renoncer à la voiture électrique qu'il avait pourtant promis il y a deux ans, pour une commercialisation dès 2020. Selon lui, le programme n'était financièrement pas viable.

"Nous avons essayé par tous les moyens d'assurer la viabilité commerciale de ce projet", a déclaré James Dyson au Financial Times.

Prototype prêt !

Pourtant le projet était bien avancé... Et un prototype était même prêt! Dyson n'a pas lésiné sur les moyens en achetant un ancien aérodrome au sud de l'Angleterre pour développer toute la partie recherche et développement, et en construisant une usine à Singapour. Plus de 500 personnes ont été affectées au projet de voiture électrique.

L'enveloppe allouée au projet est d'environ 3 milliards d'euros. James Dyson, bien connu pour ses aspirateurs sans sacs, a promis de trouver une solution à chacun des employés. "Nous avons suffisamment de débouchés en interne" a-t-il écrit aux salariés de son groupe.

Complexité du marché de la voiture électrique

James Dyson relativise cet échec en expliquant que les investissements R&D ont néanmoins permis à l'entreprise d'acquérir des compétences en matières de batteries, notamment sur la technologie de la batterie solide.

D'un point de vue sectoriel, il faut dire que le marché de la voiture électrique arrive dans une période compliquée avec l'arrivée de pléthore de modèles qui débarquent sur un marché, certes très dynamique, mais encore embryonnaire puisqu'il ne représente pas plus de 2% du marché.