Renault : la CFDT signe l'accord de compétitivité et permet son adoption

Par latribune.fr  |   |  317  mots
L'accord de compétitivité pourra désormais être adopté, y compris sans le soutien de la CGT.
Renault promet l'embauche de 3.600 personnes sur trois ans, en échange d'une hausse de la flexibilité. La CGT n'a pas encore indiqué sa position, mais son accord n'est plus nécessaire à l'adoption de l'accord de compétitivité puisque FO et la CFE-CGC ont d'ores et déjà annoncé qu'ils le signeraient.

Le syndicat CFDT de Renault a annoncé lundi dans un communiqué qu'il signerait le nouvel accord triennal sur l'emploi et la flexibilité, une décision qui permet d'atteindre la majorité nécessaire à sa validation.

Trois syndicats approuvent l'accord

Le projet avait déjà obtenu l'aval de FO et de la CFE-CGC. En échange d'une hausse de la flexibilité demandée, par exemple une heure supplémentaire travaillée par jour en cas de hausse de l'activité, il propose l'embauche de 3.600 CDI sur trois ans (2017-2019), sans toutefois compenser le nombre de départs sur la période.

"Cet accord est un compromis très favorable et prometteur" qui "va permettre de préparer l'avenir face aux futurs challenges sociétaux, techniques et réglementaires qui vont transformer le monde automobile", explique la CFDT.

La CGT, qui n'était pas signataire du précédent accord, n'a pas encore officiellement communiqué sa position. Mais à l'issue des discussions, le syndicat estimait qu'il manquait encore 1.000 personnes pour remplacer les départs naturels de CDI, sans compter les intérimaires que la direction souhaite réduire de moitié (-4.500).

Ce nouvel accord doit succéder à l'accord de compétitivité de 2013 qui, selon la direction, devait se solder, selon le bilan prévu à fin 2016, par 9.200 départs sur trois ans et 3.000 embauches (contre 730 prévues initialement), dont une partie seront réalisées en 2017.

Une santé économique nettement améliorée

Depuis, la situation économique de Renault s'est considérablement améliorée. Fin juillet, l'entreprise avait publié un bénéfice net en hausse de 7,5% pour le premier semestre 2016, à 1,5 milliard d'euros.

Dans ce nouvel accord, l'entreprise renouvelle par ailleurs son engagement à maintenir l'ensemble des sites Renault, et à assurer un volume de production annuel moyen "au moins égal à celui de 2016".

Renault recensait 35.000 salariés fin 2015 dans le périmètre concerné par cet accord (Renault SAS et sept filiales industrielles).

(Avec AFP)