Moteurs truqués ? Renault dément et réduit ses pertes en Bourse

Par latribune.fr  |   |  370  mots
Des soupçons de fraude sur des moteurs pourraient être le motif des perquisitions chez Renault.
Le constructeur automobile français a reconnu avoir fait l'objet de perquisitions par la DGCCRF, mais a démenti avoir triché sur ses motorisations diesel. Le titre qui plongeait de 20% à la mi-séance, a enregistré une chute limitée à 10,28% à la fermeture des marchés.

Publié le 14/01/2016 à 15:04. Mis à jour le 14/01/2016 à 17:51.

Renault serait-il en prise à un scandale? L'annonce de perquisitions réalisées la semaine dernière a en tout cas fait plonger l'action du constructeur automobile français. Celle-ci chute de plus de 20% vers 12h15 à la Bourse de Paris à 68 euros. D'autres titres sont entrainés dans le sillage de Renault, puisque l'action Peugeot-Citroën dévisse de 8%. Après la diffusion de ce communiqué, Renault a circonscrit la baisse de son titre qui lâche, à la clôture de la Bourse de Paris, 10,28% à 77,75 euros. Le CAC, miné par les performances des constructeurs automobiles, a perdu 1,80% à la fermeture des marchés.

Renault répond et dément

La direction a confirmé des perquisitions effectuées la semaine dernière, tout en démentant toute fraude sur ses motorisations. Dans un communiqué publié ce jeudi 14 janvier, le groupe explique:

"La DGCCRF a décidé de faire procéder à un complément d'investigation sur pièce et sur site, qui a vocation à valider définitivement les premiers éléments d'analyse réalisés par la Commission technique indépendante".

Le constructeur automobile rappelle que cette commission mise en place par le ministère de l'Ecologie suite à l'affaire Volkswagen a d'ores et déjà pu contrôler quelques véhicules.

"A fin décembre 2015, 11 véhicules ont déjà été testés, dont 4 véhicules (...) [cette commission] considère que la procédure en cours ne mettrait pas en évidence la présence d'un logiciel truqueur équipant les véhicules Renault", indique le communiqué officiel du groupe français.

La répression des fraudes a "visité" 4 sites franciliens

D'après les syndicats cités par l'AFP, ces perquisitions menées par la DGCCFR (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) pourraient être liées au scandale des moteurs truqués de Volkswagen.

Des PC de cadres auraient été confisqués dans quatre centre dont celui de Lardy qui réunit les activités d'ingénierie du groupe, mais également le technocentre de Guyancourt. Les sites du Plessis-Robinson et enfin le siège social de Boulogne-Billancourt auraient également été "visités" par les services de la répression des fraudes.