Indemnités de départ : Renault pulvérise le parachute doré de Carlos Ghosn

Par Reuters  |   |  284  mots
(Crédits : Reuters)
Le constructeur automobile pourrait économiser quelque 30 millions d'euros avec sa décision d'annuler certaines indemnités de départ de Carlos Ghosn, selon les calculs de Reuters.

Renault ne versera à Carlos Ghosn ni l'indemnité de départ liée à sa clause de non-concurrence de deux ans, ni les actions attribuées de 2015 à 2018, à la suite de l'arrestation au Japon de son ex-PDG pour des malversations financières présumées, a annoncé mercredi le constructeur français après une réunion de son conseil d'administration.

Des sources avaient auparavant déclaré à Reuters que le montant cumulé de ces indemnités annulées par Renault s'élevait à 30 millions d'euros.

Une clause de non-concurrence désormais inutile

"A la suite de la démission de M. Carlos Ghosn de ses mandats de Président du Conseil d'administration et de Directeur général le 24 janvier dernier, le conseil a décidé à l'unanimité (...) de renoncer au bénéfice de l'engagement de non-concurrence souscrit par M. Ghosn et, en conséquence, de ne pas lui verser l'indemnité correspondante égale à deux ans de rémunération fixe et variable", écrit le groupe au losange dans un communiqué.

Le paiement d'actions soumis à une condition de présence

Concernant le versement d'actions "attribuées en 2015, 2016, 2017, 2018 à M. Ghosn en qualité de Président-Directeur général", liées soit à une part différée de la rémunération variable soit à des objectifs de performance, "leur acquisition définitive est soumise à une condition de présence au sein de Renault", ajoute le constructeur.

"Le Conseil a constaté à l'unanimité que cette condition n'est pas remplie, ce qui entraîne la perte des droits de M. Ghosn à l'acquisition définitive de ces actions", indique Renault

Sur la rémunération de son ex-PDG au titre de l'exercice 2018, le groupe annonce, en conclusion de son communiqué qu'il statuera le 15 mars prochain.