
| Article publié à 8h45, mis à jour à 9h49.
Après Mitsubishi Motors, au tour de Suzuki. Le quatrième constructeur automobile nippon a reconnu mercredi avoir recouru à des méthodes trompeuses de mesure de la consommation de carburant de ses véhicules, apportant un nouveau volet à un scandale au Japon.
"Des irrégularités ont été trouvées", a reconnu le groupe dans un communiqué après des informations de presse en ce sens, mais "l'enquête interne n'a pas conclu à une tricherie, telle que la manipulation de données", a-t-il assuré.
"La compagnie doit maintenant faire un compte-rendu au ministère des Transports sur les méthodes de tests", a déclaré un porte-parole à l'AFP. Le président du conseil d'administration, Osamu Suzuki, s'y rendra en personne.
L'action au plus bas depuis près de trois ans
Le titre de Suzuki a fini en baisse de 9,37% à 2.613 yens à la Bourse de Tokyo, après avoir cédé en séance jusqu'à 15%, à son plus bas niveau depuis novembre 2013. Osamu Suzuki, le président du groupe, a prévu une conférence de presse à 16h heure locale (9h heure de Paris).
Le constructeur contrôle environ 30% du marché japonais des mini-véhicules, voiturettes d'une puissance de moins de 660cc qui bénéficient d'un régime fiscal avantageux dans le pays. Très bien implanté en Inde, Suzuki vend près de 3 millions d'automobiles par an. Il est aussi très connu pour ses deux-roues, qui représentent moins de 10% des recettes.
Surveillance accrue après le scandale Mitsubishi
La consommation des véhicules est surveillée de près depuis que Mitsubishi a révélé le mois dernier avoir falsifié les mesures de certains de ses mini-véhicules. À la suite de cette affaire, le ministère japonais des Transports a ordonné à tous les constructeurs du pays de lui soumettre d'ici mercredi de nouvelles données sur la consommation de l'ensemble de leurs modèles.
| Lire Tests d'émissions : Mitsubishi Motors avoue tricher depuis 25 ans
Depuis, Mitsubishi Motors a déclaré son intention de céder un tiers (34% précisément) de son capital à Nissan et, selon le journal Nikkei, son président Tetsuro Aikawa va démissionner pour assumer la responsabilité de l'affaire. L'action Mitsubishi, fortement secouée lors du scandale le mois dernier, a fini à 556 yens à la Bourse de Tokyo, en hausse de 3,93% sur la séance.
(avec AFP et Reuters)
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