Gros succès pour la Fiat 500e ! La nouvelle génération de la célèbre citadine italienne est montée sur le podium des voitures électriques les plus vendues en Europe depuis le début de l'année... Avec 38.000 immatriculations sur les sept premiers mois de l'année, elle se situe derrière les Model Y et Model 3 de Tesla. Mieux, elle grimpe à la première place en Allemagne, l'un des marchés les plus difficiles d'Europe et chasse gardée de Volkswagen, mais également en Italie. Même en cumulant les ventes des ID.3 et ID.4 sur huit mois en Europe, la marque allemande ne parvient pas à égaler la performance de la petite italienne.
Tripler la production ?
Chez Fiat, la production n'arrive pas à suivre la demande. En visite à l'usine turinoise de Mirafiori la semaine dernière, Carlos Tavares a promis de doubler voire tripler la production de la Fiat 500e, relève le site spécialisé Automobile Propre. A condition que l'approvisionnement de semi-conducteurs le permette.
« A Mirafiori, nous pourrions produire trois fois plus de Fiat 500e que ce que nous produisons actuellement. La limite n'est pas due à la capacité de production de l'usine de Mirafiori, ni aux packs de batteries mais à la pénurie d'autres composants. En 2021, nous avons produit 45 000 unités à Mirafiori. Nous pourrions facilement en produire le double et nous organiser pour en produire le triple. Il n'y a pas de goulot d'étranglement au niveau de la capacité de production », a expliqué Carlos Tavares qui a ajouté être ainsi en capacité d'atteindre "le leadership ».
Cette citadine, qui se veut l'héritière de la Fiat 500 lancée en 2007 dans un style purement rétro en souvenir du célèbre « pot de yaourt » des années 1960, est la première vraie voiture 100% électrique du groupe italien, mais aussi son premier lancement commercial après plusieurs années sans nouveautés produits. Son succès vaut pour son design intemporel renouvelé mais également grâce à un positionnement prix exceptionnel qui lui permet d'être la seule voiture électrique européenne véritablement compétitive face aux voitures électriques chinoises (MG, Aiways, Serres). Jusqu'en septembre, elle s'affichait ainsi à 25.000 euros hors subventions publiques. Il n'y avait guère qu'une Dacia Spring pour être moins chère, mais qui est positionnée entrée de gamme et accessoirement, produite en Chine.
Petite autonomie
Pour afficher un tel prix, la Fiat 500 e avait pris le parti de proposer une version avec une petite batterie de 23kwh, ce qui lui procure une autonomie de 190 km en normes WLTP. Lancée en 2021, cette version représente désormais 50% des ventes. Ainsi, la Fiat 500e assume son rôle de seconde voiture pour répondre à l'essentiel des usages du quotidien (domicile travail, commerce, loisirs...). En moyenne, les Français roulent 40km par jour.
Surtout, la Fiat 500e contrarie le principe du toujours plus d'autonomie que les constructeurs automobiles ont développé ces dernières années pour rassurer les consommateurs, mais qui a conduit à une envolée des prix. Dans un contexte de forte inflation, ce modèle se voit fragilisé. Tesla ne cesse d'augmenter les prix de sa Model 3, tandis que Megane E-Tech coûte plus de 37.000 euros. La Ford Mustang Mach-E vient de franchir le seuil à partir duquel il n'est plus éligible aux subventions publiques en France. Ces produits s'exposent à une lourde concurrence face aux marques chinoises. MG vend ainsi des SUV autour de 30.000 euros voire moins. Et la Fiat 500e n'échappe pas à la règle puisque Turin a décidé d'augmenter drastiquement son prix d'appel depuis le 1er septembre. Son barème tarifaire démarre ainsi à 30.000 euros, soit une augmentation de... 20% ! Elle reste néanmoins la moins chère des voitures électriques « occidentales ».
Le même père que le concurrent
Mais pas pour très longtemps puisque la Fiat 500e devra affronter une autre concurrence dès l'an prochain avec l'arrivée d'une Renault R5 100% électrique (dont on ne connaît pas encore le positionnement-prix). Ces deux voitures partagent la même paternité puisque c'est Luca de Meo, ancien patron de la marque italienne, qui avait relancé la Fiat 500 dans les années 2000 sur le style rétro, et qui a décidé de faire de même en prenant les manettes de Renault avec la citadine emblématique des années 1980. Problème pour Fiat, la marque au losange dispose de plus de quinze ans de retour d'expérience en matière d'électro-mobilité et promet un moteur particulièrement efficient. Turin compte en réalité sur le charme indélébile qui avait fait le succès de la 500 thermique, lancée en 2007 et toujours en vente aujourd'hui.
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