Volkswagen : les actionnaires affichent leur soutien à Winterkorn contre Piëch

Les principaux actionnaires du groupe Volkswagen ont publiquement désavoué le président du conseil de surveillance Ferdinand Piëch dans sa tentative de déstabilisation du patron exécutif de Volkswagen, Martin Winterkorn. Le président du comité d'entreprise a appelé les dirigeants à se concentrer sur la bonne marche de l'entreprise.
Martin Winterkorn (à gauche) et Ferdinand Piech seraient en froid d'après des propos rapportés par la presse allemande.

Après deux jours de discussions enflammées autour de la relation entre le  président du conseil de surveillance et le patron, le président du comité d'entreprise de Volkswagen a appelé lundi à cesser "les débats" et à "se concentrer à nouveau sur l'entreprise".

"Nous faisons tout pour nous concentrer à nouveau sur l'entreprise et ses 600.000 salariés et continuer à travailler à notre succès plutôt que de mener des débats qui ne remplissent que les pages des journaux", a déclaré Bernd Osterloh au quotidien Handelsblatt.

Piëch, une figure du monde des affaires allemand

Le président du conseil de surveillance, Ferdinand Piëch, l'un des héritiers de la dynastie Porsche, actionnaire de Volkswagen, et grande figure du monde des affaires allemand, a déclenché une polémique en égratignant le patron du groupe, Martin Winterkorn, dans les colonnes du magazine Spiegel de samedi. "Je garde mes distances avec Winterkorn", a-t-il confié à l'hebdomadaire.

Le président du directoire M. Winterkorn était considéré jusqu'ici comme un proche de M. Piëch et son successeur naturel au poste de président du conseil de surveillance. La sortie de M. Piëch a enflammé la presse allemande, prompte à y voir une crise de direction à même de perturber la bonne marche de l'entreprise.

Désavoué par son actionnaire...

M. Piëch a toutefois rapidement été désavoué par les autres gros actionnaires de l'entreprise. L'Etat régional de Basse-Saxe (nord), l'un d'eux, avec 20% des titres, s'est rangé derrière M. Winterkorn. Il n'y a "aucune raison de changer quoi que ce soit" à la direction de Volkswagen, a déclaré le chef du gouvernement régional Stefan Weil dans un journal local lundi, ajoutant que "la discussion sur la place publique" lancée par M. Piëch était "néfaste pour l'entreprise".

La Basse-Saxe a indiqué que la position de M. Piëch n'était pas celle du conseil de surveillance dans son ensemble.

...et sa famille

La famille Porsche pour sa part, l'autre branche de la dynastie Porsche, a fait savoir par Wolfgang Porsche, cousin de M. Piëch, que les propos de celui-ci reflétaient "son opinion personnelle, qui n'est pas concertée ni sur le fond ni sur la forme avec celle de la famille".La holding Porsche SE détient un peu plus de 50% du capital de Volkswagen. Porsche SE est elle-même détenue à 14% par M. Piëch et par divers autres branches des deux familles.

(Avec AFP)

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Commentaires 3
à écrit le 13/04/2015 à 19:13
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Et pendant ce temps, RENAULT fait très fort, très fort, premier développement européen en pourcentage en 2014, idem trois mois 2015.. Troisième marque européenne au sondage fiabilité d'Auto Plus du 23 janvier derrière DACIA quand AUDI est dernier... ...

à écrit le 13/04/2015 à 19:07
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C'est cuit chez VW, les ventes ne suivaient déjà plus, la médiocre qualité devenue reine semblait être la valeur étalon et voilà t-y pas que le number one charge son subordonné, lui faisant porter le poids de la faute... Un gars costaud, un gars qui...

à écrit le 13/04/2015 à 15:29
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Drame de jalousie à la tête de Volkswagen! Voilà l'avenir d'une entreprise prospère qui reussit trop bien traîné dans la suspicion et la boue.Y aurait-il une carrière d'héritier Piech à sauver?

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