Le ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables annonce ce jeudi que les ventes de logements neufs en France ont augmenté de près de 10.000 unités au premier trimestre 2009 par rapport au trois mois précédent, de 15.016 à 25.314 (26.610 au premier trimestre 2008). Ce petit rebond ramène la baisse annuelle à environ 5% en mars (par rapport à mars 2008), contre un recul de 47,6% à fin 2008 (par rapport à fin 2007).
A noter que, selon la Chambre des notaires de Paris et de l'Ile-France, les ventes totales de logements, anciens et neufs, de la région se sont effondrées de plus de 40% au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre correspondant de 2008, atteignant le point le plus bas depuis 1996.
Sur le trimestre, les mises en vente de logements neufs se sont stabilisées à 15.579 unités après 15.281 au trimestre précédent mais affichent un recul de 45,9% par rapport au premier trimestre 2008 où elles atteignaient 28.816 unités. "Le niveau des ventes étant supérieur à celui des mises en vente au premier trimestre 2009, l'encours de logement proposés à la vente se réduit sensiblement par rapport au quatrième trimestre 2008 : il passe de 110.000 à 97.000 logements", relève le ministère dans un communiqué.
Les chiffres - très attendus - des mises en chantier de logements neufs n'ont pas été publiés, du fait de "perturbations informatiques", signale le ministère.
Quant aux prix, ils baissent légèrement pour les appartements, puisque du quatrième trimestre 2008 au premier trimestre 2009, le prix moyen par mètre carré des appartements a chuté de 1,4% passant de 3.313 euros à 3.266 euros, selon le ministère. Le prix moyen des maisons est quant à lui resté quasi-stable passant de 226.100 euros à 225.500.
Du côté des permis de construire, à fin avril, le recul reste marqué, selon le ministère : -16,4% sur un an à 451.647 unités et -22,6% sur trois mois (92.840 unités). La chute dans le non résidentiel se limite à 13,4%. On enregistre même une progression de 2% sur trois mois à fin avril. Pour les surfaces de bureaux et l'hébergement hôtelier, la hausse atteint même respectivement 3,8% et 19,1% sur un an malgré une situation contrastée sur trois mois (-9% et 45,7%).
Pour le cabinet d'études Xerfi, "l'année est désormais assez avancé et les dégâts suffisamment importants pour hypothéquer toute chance de résultat positif en moyenne pour 2009". "Les mises en chantier (environ 300.000 prévues) seront inférieures à celles de 2008 (368.609) ; les ventes des promoteurs se situeront autour de 75.000 unités (79.359 en 2008)", analyse Alexandre Milicourtois, directeur des études économiques de Xerfi.
Toutefois, selon Xerfi, des signaux "semblent indiquer que le tréfonds de la crise a été atteint", telle l'amélioration dans le gros oeuvre qui se concrétise dans les carnets de commande. Mais le "mouvement est lent" et il ne "faut pas s'attendre à un redémarrage en fanfare", souligne la société.