Immobilier : stabilisation attendue pour 2010

Par latribune.fr  |   |  312  mots
Des études du Crédit Agricole et de BNP Paribas Real Estate annoncent une poursuite de la baisse du marché pour le second semestre 2009 avant une modération l'an prochain.

"La confiance des ménages devrait revenir progressivement et, après une baisse cumulée de 17% en 2008-2009, les prix retrouveraient des niveaux plus conformes aux fondamentaux". Olivier Eluere, économiste pour le Credit Agricole, annonce la couleur pour le marché de l?immobilier dans une étude publiée ce mardi. Son constat est partagé par  BNP Paribas Real Estate Transaction qui ajoute que la reprise des montants investis en immobilier d'entreprise en France devrait rester progressive et limitée au second semestre 2009 et en 2010.

Selon le Crédit Agricole, les prix vont reculer de 7% sur l'ensemble de 2009, dans le neuf comme dans l'ancien. La baisse des ventes atteindrait 5% dans le neuf et 20 à 25% dans l'ancien. Pour 2010, la tendance sera encore à la baisse mais de façon moins brutale. "Dans le neuf, le relatif rebond des ventes et la réduction de l'offre pourraient même permettre une stabilisation des prix", ajoute l?économiste. Mais ce dernier relativise son discours en précisant que "la baisse des prix et le repli des taux de crédit ne suffisent pas encore à resolvabiliser les acheteurs".

Pour ce qui est du marché des bureaux, la BNP reste prudente. Selon Laurent Boucher, chargé de l?investissement, "aujourd'hui, on commence tout juste à constater un retour à la normale du financement, avec des conditions qui restent dures". Le volume investi sur ce marché devrait encore chuter d'environ 55% cette année après avoir dégringolé de 50% en 2008. Mais une légère reprise de 10% est attendue en 2010.

Le prix devraient aussi poursuivrent leur baisse à cause de la chute des loyers et la hausse du chômage. Le groupe d?analyse de la BNP s?attend par exemple à un recul des loyers de 15% dans les quartiers d?affaires de Paris en 2009. L?investissement de bureau en France devrait tout de même totaliser près de 7 milliards d?euros cette année.