Schneider Electric  a réduit le taux de l'emprunt syndiqué de 1,5 milliard d'euros qu'il négocie actuellement dans le but refinancer une partie de sa dette, a-t-on appris lundi auprès de deux sources bancaires.
Le groupe français, qui a approché 14 banques en vue d'arranger l'opération, a ramené la marge de la première tranche à trois ans de ce prêt à 125 points de base au-dessus de l'Euribor contre 150 points auparavant et il a ramené à 165 points contre 175 la marge de la tranche à cinq ans, ont expliqué ces sources.
L'initiative de Schneider, qui doit lui permettre de réduire ses coûts de financement, intervient après l'arrivée le mois dernier d'Emmanuel Babeau au poste de directeur financier du groupe.
Ce dernier est bien connu sur le marché européen de la syndication : il occupait auparavant les mêmes fonctions chez Pernod-Ricard et il est réputé pour y avoir joué un rôle clé dans le montage financier de l'acquisition du suédois Vin & Sprit, pour 11,5 milliards d'euros.
Schneider offre en outre une commission réduite aux établissements s'engageant pour au moins 200 millions d'euros, soit 125 points de base contre 150 initialement.
Personne n'a pu être joint dans l'immédiat chez Schneider pour commenter ces informations.
En plus d'une maturité de cinq ans, l'emprunt de Schneider n'est soumis à aucun "covenant" financier susceptible d'être considéré comme une source de difficulté, a expliqué une troisième source.
Les sources ont ajouté que le groupe avait le soutien d'un certain nombre de banques avec lesquelles il entretient des relations solides, ce qui pourrait lui assurer un refinancement sans difficulté pour 1,5 milliard d'euros, voire lui permettre de le porter à deux milliards.
Schneider est noté A- par Standard & Poor's et A3 par Moody's.