Résidentiel : un marché à plusieurs vitesses

Les professionnels restent formels : il n'y a pas un mais plusieurs univers immobiliers qui évoluent selon des cycles distincts les uns des autres.
Copyright Reuters

Immobilier résidentiel, classique ou de prestige, avantages fiscaux de toutes natures, Paris et province... pour l'investisseur, il y a moyen de jouer sur plusieurs palettes pour s'adapter aux cycles du marché et, le cas échéant, de diversifier son portefeuille en ne mettant pas tous ses oeufs dans le même panier.

Car les dynamiques de valorisation des biens peuvent singulièrement varier. Bien entendu, il est des règles que tout acheteur se doit de respecter et notamment celle que les professionnels du secteur répètent à l'envi : "en matière d'immobilier, il y a trois critères qui importent : l'emplacement, l'emplacement et l'emplacement."

Au-delà de la boutade, le message est clair. Il est des valeurs immuables en matière d'immobilier : les coeurs de ville restent de manière générale très recherchés et résistent généralement mieux à la baisse que l'immobilier de périphérie. Ce principe s'applique d'ailleurs à Paris et à la province.

Une constante qui peut générer d'intéressantes opportunités : après un creux de marché, ce sont naturellement les biens ayant le plus baissé qui offrent le plus fort potentiel de rebond. L'investisseur averti observera donc consciencieusement les tendances du marché afin de se positionner de manière judicieuse.

Au-delà de ces considérations géographiques, il est aussi indispensable de s'intéresser à certains biens particuliers comme par exemple les logements situés au rez-de-chaussée. Outre une clientèle qui vise spécifiquement ce type de surface pour des raisons diverses, comme les professions libérales, les artistes, les personnes à mobilité réduite, les acquéreurs en quête de prix abordables sur Paris et sa périphérie sont de plus en plus nombreux à ce type de produits. "Ils affichent une décote de l'ordre de 15% par rapport à un bien équivalent en étage", observe le site spécialisé Rez-de-chaussee.com.

Attractivité

L'acquéreur peut ainsi s'offrir quelques mètres carrés supplémentaires bien utiles : "pour une surface recherchée de 90 mètres carrés, un rez-de-chaussée offre environ 12 mètres carrés de plus, ce qui correspond à une chambre", poursuit l'équipe du site spécialisé, qui mentionne également le cas des loges de gardien : "une loge en rez-de-chaussée peut en effet facilement être transformée en studio, en espace d'appoint pour les propriétaires d'un appartement de l'immeuble. Mais elle peut tout aussi bien convenir pour une location classique. Y compris pour une activité en profession libérale, qui bénéficiera de l'accès direct à la rue." Et toujours avec une décote à l'achat de l'ordre de 10 à 15% ! Enfin, quel que soit le contexte, les belles demeures continuent de fasciner !

Dès lors, il est également intéressant de se pencher sur le cas de l'immobilier de prestige.

"L'année 2011 ne montre pas le moindre signe de ralentissement en termes d'activité sur le marché immobilier de prestige", observe Alexander Kraft, le président de Sotheby's. International Realty France-Monaco qui précise toujours observer des transactions d'exception non seulement à Paris, mais aussi en province. Parmi les dernières ventes effectuées, on compte une villa historique à Dinard (5 millions d'euros), une propriété pieds dans l'eau à Évian (6 millions d'euros) ou encore un chalet de ski à Megève (4,5 millions d'euros). La palme revient néanmoins à un appartement d'exception sur le Quai d'Orsay à Paris, vendu pour plus de 15 millions d'euros.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.