C'est le contrat de l'année que Bouygues vient de remporter au nez et à la barbe d'Eiffage et de Vinci. Le projet de contournement autoroutier de Marseille est évalué à près de 700 millions d'euros. Le groupe de BTP français réalisera les 160 mètres manquants à la rocade Est et les 5 kilomètres manquants à la rocade Nord, pour former une voie rapide urbaine qui reliera les autoroutes A7 et A50. Ce contournement doit permettre de désengorger le centre-ville de Marseille, qui en a bien besoin.
Pour les Marseillais, ce chantier doit achever un projet esquissé en 1933. Une arlésienne! Des constructeurs ont bien tenté de bâtir cette rocade, mais sans jamais l'achever comme dans les années 1990 ou 2000. Fin 2012, le ministre des Transports Frédéric Cuvillier s'était scandalisé par cette série d'échec en qualifiant ces projets avortés "de scandale" et de "gâchis". Il s'était alors engager à mener à son terme ce chantier avant la fin 2016.
L'Etat et Bouygues ont convenu de construire cette rocade sous le régime d'un partenariat public-privé (PPP). Un format pourtant mis en cause par le gouvernement qui estime que trop souvent, ces PPP ont coûté au final plus cher au contribuable que s'il avait été lui-même le maître d'oeuvre. Or, le PPP a l'avantage de ne pas mobiliser d'argent par l'Etat qui se traduirait immédiatement par de l'endettement. Un avantage décisif en ces temps de disette budgétaire...
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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