Wienerberger annonce des fermetures d'usines pour faire face à la crise

Par latribune.fr  |   |  314  mots
Confronté au ralentissement économique et à la crise financière, le spécialiste autrichien des matériaux de construction va fermer 27 de ses 200 usines à travers le monde, touchant 1.400 salariés. Les résultats du groupe sont en forte baisse sur les neufs premiers mois de l'exercice.

Wienerberger est victime du ralentissement économique. Le groupe autrichien de matériaux de construction a annoncé ce mercredi la fermeture de 27 usines d'ici la fin de l'année, sur les quelques 200 que compte Wienerberger à travers le monde. 11 lignes de production seront également fermées temporairement. La mesure concerne 1.400 salariés sur les 15.500 personnes qu'emploie le groupe dans 26 pays.

"Les fermetures auront lieu dans les pays les plus touchés par la baisse de l'activité, notamment au Royaume-Uni et en Allemagne. D'autres fermetures déjà prévues ont été avancées", a déclaré à l'AFP (Agence France Presse) une porte-parole du groupe.

Dans un communiqué, le PDG de Wienerberger, Wolfgang Reithofer, explique de son côté s'attendre à "une baisse durable de la conjoncture". "Nous avons commencé à optimiser notre réseau de sites de fabrication et à ajuster les coûts fixes pour nous adapter aux nouvelles conditions du marché", indique-t-il.

Il faut dire que les résultats de Wienerberger sont loin d'être encourageants. Le numéro un mondial de la brique a enregistré une baisse de 44% de son bénéfice net sur neuf mois à 133 millions d'euros, plus importante que prévu suite à la crise financière. Les analystes tablaient sur une baisse du bénéfice de 31% à 145,2 millions d'euros. Le groupe explique ce recul par une baisse des activités de construction dans la plupart des pays d'Europe de l'ouest et en Amérique du nord.

Le résultat avant intérêts, taxes, amortissements et provisions (Ebitda) a pour sa part reculé de 14% à 364,7 millions d'euros, alors que le chiffre d'affaires a légèrement augmenté de 2% à 1,926 milliard d'euros. La marge opérationnelle a particulièrement baissé en Amérique du Nord (-56%) et en Europe occidentale (-44%), tandis qu'elle a stagné en Europe de l'Est.

Du côté des perspectives, le groupe anticipe une baisse de 15 à 20% de son résultat opérationnel en 2008.