Caterpillar met en place le plan social prévoyant 733 licenciements

La direction de Caterpillar met en œuvre le plan social prévoyant 733 licenciements sur les sites isérois du constructeur américain d'engins de chantier après l'échec des ultimes négociations.

La direction de Caterpillar est restée intraitable. Elle a annoncé en fin de journée lundi sa décision de mettre en oeuvre le plan social prévoyant 733 licenciements sur les sites isérois du constructeur américain d'engins de chantier après l'échec des ultimes négociations. "Nous allons mettre en oeuvre le plan social comme annoncé dans le livre III", prévoyant 733 licenciements, "faute d'un accord sur l'aménagement du temps de travail", a précisé à l'AFP la direction de Caterpillar .

La direction avait un temps émis la possibilité de réduire le nombre de licenciements à 600, sous réserve de la signature de cet accord. Un projet d'accord a été rejeté à la majorité des 2.551 salariés des sites de Grenoble et d'Echirolles (Isère) le 6 mai. La décision d'appliquer le plan social fait suite à une ultime réunion lundi en préfecture entre la direction et les élus du comité d'entreprise (CE), qui ont refusé d'émettre un avis sur le plan social.
 

Cette décision intervient au bout de deux mois d'un conflit opposant une minorité de salariés jusqu'au-boutistes à une direction intraitable. Un conflit marqué par la séquestration de cadres fin mars et qualifié par un avocat de "symbole de l'échec du dialogue social". Patrick Cohen, élu CGT du comité d'entreprise, s'est déclaré "dégoûté" par le "passage en force de la direction", indiquant que l'intersyndicale allait réfléchir à une éventuelle suite judiciaire.
 
"Les patrons de Caterpillar sont des chiens (...) Ils ont fait croire pendant des mois et des mois qu'il y avait éventuellement des négociations et ce qu'ils annoncent à la fin, c'est ce qu'ils ont annoncé au début", a déclaré lundi soir le porte-parole du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA), Olivier Besancenot, venu soutenir à Vénissieux (Rhône) Raoul Jennar, tête de liste NPA pour le Grand sud-est aux élections européennes. "Pour nous, c'est un massacre industriel orchestré avec la complicité des pouvoirs publics. La dignité, elle est du côté des travailleurs", a-t-il ajouté en exprimant une "solidarité totale" aux "Cater".

En février, la direction de Caterpillar, confrontée à une chute vertigineuse de son carnet de commandes sur fond de crise, avait annoncé le plan social, immédiatement rejeté par l'intersyndicale qui réclamait 450 suppressions d'emploi au maximum.
 
 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Exemple d'absence total de dialogue social...c'est encore les ouvrires et employes qui vont payer l'addition...

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