Grippe porcine : les laboratoires pharmaceutiques en ordre de bataille

Par latribune.fr  |   |  504  mots
Le français Sanofi Pasteur, leader mondial des vaccins et filiale du groupe Sanofi-Aventis, a annoncé avoir été contacté par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour développer un vaccin contre la grippe porcine et le produire. Pour l'heure, les anti-viraux Relenza du britannique GlaxoSmithKline et Tamiflu du groupe suisse Roche semblent efficaces sur les personnes ayant déjà contracté la maladie.

Le français Sanofi Pasteur, leader mondial des vaccins et filiale du groupe Sanofi-Aventis, a été contacté par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour développer un vaccin contre la grippe porcine et le produire, lorsque la souche du virus aura été identifiée, a-t-il annoncé mercredi dans un communiqué.  Le laboratoire est également en contact avec les autorités américaines (FDA) et européennes (EMEA) du médicament, qui devront autoriser un éventuel vaccin, a précisé un porte-parole.

"En théorie, dans le quatrième mois suivant la communication de la souche on pourrait avoir les premières doses" de vaccin, avait expliqué précédemment Pascal Barollier, porte-parole de Sanofi-Pasteur. "Un délai à confirmer en fonction des caractéristiques de cette souche : si elle pousse bien en laboratoire notamment", avait-il nuancé.

Il n'existe pour l'instant aucun vaccin (préventif) contre la grippe porcine. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), deux anti-viraux, l'oselatmivir (commercialisé par le laboratoire Roche sous le nom de Tamiflu) et le zanamivir (produit sous le nom de Relenza par le britanninque GlaxoSmithKline) sont en revanche efficaces pour les patients ayant déjà contracté la maladie.

Le laboratoire suisse Novartis avait indiqué, dès lundi, avoir lui aussi été contacté par l'OMS pour le développement d'un vaccin, en précisant qu'il n'avait pas encore reçu de souche du virus pour entamer la phase de recherche. Une période de trois à six mois est nécessaire pour développer un vaccin contre la grippe aviaire, avait déclaré un porte-parole.

Lundi, GlaxoSmithKline s'était également mis sur les rangs pour la production d'un vaccin, "dès que l'OMS aura rendu disponible une souche de vaccin adaptée". GSK a pour l'heure fourni 100.000 boîtes de Relenza aux autorités mexicaines, à leur demande, et a indiqué qu'il "évaluait d'urgence des moyens d'augmenter sa production".

Lundi également, le groupe pharmaceutique suisse Roche s'était dit "prêt" à expédier dans le monde 3 millions de doses de Tamiflu. Face à la menace de grippe aviaire, le laboratoire bâlois avait fait don en 2006 à l'OMS de ces doses, les stockant pour l'organisation en Suisse et aux Etats-Unis.  Le groupe n'a pour l'heure pas reçu de demande de l'OMS pour expédier ces stocks, a indiqué une porte-parole. Ce mercredi, Roche a affirmé travailler en "étroite collaboration" avec l'OMS et les Etats touchés par la grippe porcine.

Le laboratoire indien Cipla est lui aussi entré dans la danse, annonçant mardi être prêt à fournir 1,5 million doses de la version générique du Tamiflu. Cipla et un autre laboratoire indien, Ranbaxy, avaient déjà fourni l'antiviral à plusieurs pays asiatiques durant l'épidémie de grippe aviaire.

En Bourse, le titre Roche a bénéficié ces derniers jours d'une hausse possible des ventes de Tamiflu.  Lundi, Sanofi-Pasteur a vu son action gagner 2,43% à 41,7 dans un marché stable. Sur le SBF 120, le laboratoire Ipsen a pris 4,55% à 27,70 euros. Et Sperian, qui fabrique notamment des masques de protection, a bondi de 23,21% à 34,50 euros.