Sanofi doit retirer du marché son Di-Antalvic

Par latribune.fr  |   |  236  mots
Suite à l'annonce de l'Agence européenne du retrait des médicaments contenant du dextropropoxyphène, Sanofi-Aventis va devoir retirer son Di-Antalvic du marché français. Pourtant, les français sont des gros consommateurs du produit.

Sanofi-Aventis va devoir prendre des mesures. Les médicaments contenant du dextropropoxyphène (DXP) vont progressivement être retirés du marché français, l'Agence européenne du médicament estimant que le bénéfice est insuffisant par rapport au risque de décès en cas de surdosage. L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a annoncé qu'elle suivait cet avis et recommandait aux professionnels de la santé de ne plus prescrire des médicaments contenant du DXP.

Le laboratoire français va donc être obligé de retirer son analgésique Di-Antalvic. "Nous allons prendre toutes les mesures nécessaires pour procéder à un retrait progressif du Di-Antalvic et de nos génériques du Di-Antalvic en accompagnant les professionnels de santé dans l'intérêt de leurs patients".

Créé il y a quelque 45 ans, le Di-Antalvic était en 2007, selon l'Assurance maladie, le 28ème médicament le plus remboursé (en quantité) avec 7,4 millions de boîtes prescrites. Et les français sont les plus gros consommateurs européens de DXP associé au paracétamol (Di-Antalvic et ses génériques), puisqu'ils représentent "95% de la consommation européenne", selon Fabienne Bartoli, adjointe au directeur général de l'Afssaps.

L'Afssaps prévoit un retrait définitif d'ici un an, pour laisser le temps aux médecins de trouver des alternatives.
L'action Sanofi-Aventis a clôturé en baisse de 4,6% jeudi, à 44,45 euros.