Bioalliance Pharma part à la conquête des Etats-Unis

La biotech française vient d'obtenir l'accord des autorités américaines pour commercialiser son comprimé Loramyc

Une bonne nouvelle n'arrive jamais seule. La biotech parisienne Bioalliance Pharma, spécialisée dans le traitement des patients immunodéprimés (cancer ,VIH...), vient de recevoir l'autorisation de mise sur le marché aux Etats-Unis de son comprimé Loramyc, contre les infections buccales,. Ce même Loramyc avait fait l'objet, la semaine dernière, d'un partenariat avec le belge Therabel pour sa commercialisation en Europe. «L'accord de la FDA [autorités de santé américaines, ndlr] nous donne une dimension internationale supplémentaire » se félicite Dominique Costantini, cofondatrice et présidente du directoire de Bioalliance. Le Loramyc, renommé Oravig outre-Atlantique, sera vendu « d'ici la fin de l'année » par Par Pharmaceuticals, le partenaire américain de Bioalliance.
 

La société française, elle, va recevoir 20 millions de dollars de paiement immédiat, auxquels s'ajouteront des redevances de l'ordre de 20 à 25% du chiffre d'affaires du médicament. « Les ventes d'Oravig pourraient atteindre 100 millions d'euros aux Etats-Unis d'ici quatre à cinq ans » estime Dominique Costantini. Le comprimé, commercialisé uniquement à l'hôpital, a rapporté 2 millions d'euros à Bioalliance l'an dernier. Il n'était jusqu'à présent vendu qu'en France, après l'échec d'un premier partenariat européen avec SpeBio début 2009. « En Europe, nous visons des ventes de 20 à 30 millions d'euros » indique aujourd'hui la présidente. Après celui avec Therabel, le démarrage de l'accord avec Par donne à Bioalliance deux ans de trésorerie pour poursuivre son développement. S'y ajouteront les redevances sur le Setofilm, son deuxième produit, également cédé à Therabal, dont les ventes sont attendues entre attend 20 et 30 millions à terme.
 

La biotech développe aussi un traitement contre l'herpès labial, Aciclovir Lauriad, pour lequel elle a obtenu des résultats de phase III (la dernière avant commercialisation) positifs. « Nous allons présenter ces données aux autorités de santé américains et européennes et déterminer avec elles s'il est nécessaire de refaire des études. En fonction de leur réponse, nous chercherons un partenaire pour finaliser le développement» détaille Dominique Costantini. Selon l'accord avec Therabel, le belge pourra monter jusqu'à près de 4% du capital de la société l'an prochain. Pour autant sa fondatrice, satisfaite des partenariats actuels, n'envisage pas d'adosser son groupe à un grand laboratoire pharmaceutique. Bioalliance, dont les revenus ont atteint 7,5 millions d'euros l'an dernier, espère être rentable à l'horizon 2012 avec un total de quatre produits sur le marché.

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