Dans les BRIC, la concentration s'accélère chez les acteurs de la chimie. C'est ce qu'indique une étude de PwC publiée mercredi qui comptabilise le nombre des fusions et acquisitions importantes annoncées dans ce secteur au deuxième trimestre. Sur 32 transactions de plus de 50 millions de dollars annoncées dans le monde, 10 l'ont été par des groupes provenant du Brésil, de Russie, d'Inde, ou de Chine.
Une "méga-transaction" en Chine
Parmi ces accords figure notamment l'une des deux "méga-transactions" - plus de 1 milliard de dollars - de la saison annoncée dans le monde. En juin, l'entreprise publique Yuntianhua a officialisé son intention d'acquérir la totalité des parts d'un acteur local pour un montant de 2,8 milliards de dollars. Après d'autres acquisitions mineures, le groupe serait ainsi devenu le premier producteur d'engrais chimiques à base de phosphate en Asie et le deuxième mondial, selon PwC.
En Chine, les grandes sociétés consolident leurs activités
"Dans le cadre du dernier plan quinquennal du gouvernement chinois, les fabricants de produits chimiques concentrent leurs efforts sur l'innovation et l'efficacité de leur production. En rachetant de petits acteurs, les grandes sociétés consolident leurs activités et sont plus à même d'atteindre ces objectifs", explique Eric Douhéret, responsable du secteur de la chimie au sein de PwC France, cité dans un communiqué.
Les pays émergents, prochains acteurs majeurs du secteur
Les pays émergents seront d'ailleurs à compter parmi les acteurs majeurs du secteur dans les prochaines années. "La part de l'Asie devrait atteindre 57% du marché, contre 43% en 2010. Soit une croissance de 6% par an, à comparer à 4,5% en moyenne dans le monde", indiquait ainsi en janvier une étude de Roland Berger publiée en exclusivité par la Tribune.
Plus généralement, le nombre de transactions importantes a grimpé dans le monde. Elles passent à 32 au deuxième trimestre de cette année contre 22 au cours des trois mois précédents. A noter toutefois : en valeur, ces transactions baissent d'un trimestre sur l'autre, passant de 13,5 milliards de dollars au premier trimestre à 11,8 milliards de dollars. Conséquence de perspectives économiques incertaines en raison de la crise mondiale, et de la volatilité des prix de l'énergie, notamment en Europe.
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