Kem One : un repreneur jette l'éponge

L'un des candidats à la reprise de Kem One a jeté l'éponge, selon une source syndicale. Le Comité central extraordinaire qui se tenait à Lyon a été suspendu en attendant la fin de la discussion avec l'État sur le financement de la reprise.
On devrait en connaître plus sur le sort de Kem One le 12 décembre, lorsque le tribunal de commerce de Lyon décidera du sort des 1.300 salariés de Kem One menacés. (Photo : Reuters)

Il y en avait quatre depuis octobre. Il n'y en a plus qu'un. L'un des candidats à la reprise de la société Kem One aurait finalement jeté l'éponge selon une source syndicale qui s'exprimait lundi en marge d'un Comité central extraordinaire à Lyon. Celui-ci a d'ailleurs été suspendu jusqu'à mardi en raison de négociations en cours à Paris.

Selon Jérôme Guillemin, de la CGT, et secrétaire du Comité d'entreprise (CE) de l'usine de Saint-Fons (Rhône), il s'agirait du fonds américain Sun Capital. Ce dernier avait soumis son engagement de reprise à une clause suspensive concernant l'apurement des dettes de Kem One envers ses fournisseurs, Arkema, Total et EDF.

Plus que trois offres de reprise

La direction de Kem One n'a pas confirmé, même si une porte-parole a précisé que les réunions en cours à Paris impliquaient "certains candidats à la reprise, pas tous, l'Etat et les principaux partenaires du groupe, pour affiner notamment les propositions de financement".

Si l'information venait à être confirmée, seuls le fonds américain OpenGate et l'industriel Alain de Krassny seraient encore en lice en plus de la CGT.

Les offres suspendues aux discussions avec l'État

Leur issue est conditionnée notamment par les discussions qui ont lieu actuellement à Paris entre l'État et les principaux partenaires du groupe et qui doivent permettre aux candidats d'y voir plus clair. Le CCE a été suspendu en attendant son issue afin que l'administrateur judiciaire puisse rendre compte de leur résultat.

"Ce que l'on a appris, c'est que les offres ne sont pas assez avancées aujourd'hui pour continuer le CCE. On se revoit demain matin, on devrait nous annoncer une poursuite, ou pas, des candidats sur le dossier", a expliqué Jérôme Guillemin. Jean-Marc Rovida, délégué central CFDT, espère comme l'ensemble des salariés une levée des conditions suspensives.

Réponse le 12 décembre

Le tribunal de commerce de Lyon doit décider, le 12 décembre, du sort des 1.300 emplois menacés par la procédure en désignant ou non un repreneur. Sept sites sont concernés en France, principalement dans le Rhône et les Bouches-du-Rhône.

Seules les activités amont de Kem One (chlorochimie et production de PVC) sont en redressement judiciaire, mais le propriétaire du groupe, le financier américain Gary Klesch, s'est engagé à céder l'aval (fabrication de composés, de profilés et de tubes en PVC) pour un euro symbolique en cas d'offre de reprise globale.

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