Week-ends confinés ? "C'est insuffisant ! " fustige Rémi Salomon (AP-HP)

Par AFP  |   |  392  mots
(Crédits : Europe 1 (capture d'écran))
Au regard de l'accélération de la circulation du coronavirus à Nice, Dunkerque, le confinement local et cantonné au week-end, ne sera "probablement pas" suffisant a estimé jeudi Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP).

Les décisions de confinement local et réservé au week-end, prises pour les agglomérations de Nice et Dunkerque, ne sont "probablement pas" suffisantes au regard de l'accélération de la circulation du coronavirus, a estimé jeudi Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP.

"Le virus, il se propage aussi dans la semaine (...) Je pense qu'il faut vraiment diminuer les interactions sept jours sur sept et qu'il faut donc éviter que les gens se rencontrent en dehors du cercle familial le plus possible", a-t-il affirmé sur BFMTV et RMC.

Salomon demande des mesures supplémentaires, à l'école notamment

Pour le médecin, des "mesures supplémentaires" sont "nécessaires" pour lutter contre le Covid-19, même s'il faut du "discernement".

"Peut-être qu'à l'école il faut que les protocoles sanitaires soient davantage appliqués. Il faut peut-être des moyens supplémentaires, des moyens humains (...) Peut-être faut-il faire du temps partiel pour avoir des classes moins chargées, organiser les repas", a-t-il suggéré, en appelant à une particulière vigilance sur les collèges et lycées.

Face à la détresse de la jeunesse, il est urgent de rouvrir les facultés

M. Salomon a toutefois estimé qu'il faudrait rouvrir les facultés "assez vite", compte tenu de la "détresse" de la jeunesse, "en prenant des précautions" - en recourant notamment davantage aux tests salivaires.

Le médecin a aussi préconisé de "faire une analyse très minutieuse des variants qui apparaissent sur le territoire", ce qui permettra de prendre des "mesures territoriales" en fonction de la dangerosité des variants.

Pénurie de vaccins et nouvelle répartition en fonction des urgences

"Et puis il va falloir adapter les vaccins" et "qu'on se mette en capacité d'en produire beaucoup plus", a-t-il dit.

Interrogé sur la proposition du président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel, jeudi matin sur RTL, de réaffecter les vaccins disponibles aux zones les plus touchées, M. Salomon a estimé que c'était un "pis-aller" mais qu'on "peut le faire".

"Idéalement il faudrait en avoir partout. Mais comme on est pour le moment avec un nombre insuffisant de doses, c'est assez logique de dire +on va se concentrer sur les régions où le virus circule le plus+", a-t-il réagi.