Pour éviter les futures pandémies, l'OMS veut une interdiction mondiale de la vente d'animaux sauvages sur les marchés

Par AFP  |   |  325  mots
Le 5 janvier 2004, à Guangzhou, capitale du Guangdong (Chine), la police chinoise mène une opération de confiscation de civettes vivantes et d'autres animaux abattus sur un marché d'animaux sauvages afin d'éliminer les sources de contaminations possibles de la maladie du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS), lors de l'épidémie qui a duré de 2002 à 2004. (Crédits : Reuters)
Outre la suspension des ventes d'animaux, notamment sauvages qui "sont la source de 70% de toutes les maladies infectieuses émergentes chez les humains", les organisations internationales demandent une amélioration des règles d'hygiène et d'assainissement sur ces marchés traditionnels pour réduire aussi bien la transmission de l'animal à l'homme que la contagion entre marchands et clients.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a demandé mardi la suspension dans le monde entier de la vente de mammifères sauvages vivants sur les marchés alimentaires en raison des importants risques de transmissions à l'homme de nouvelles maladies infectieuses.

"Les animaux, en particulier les animaux sauvages, sont la source de plus de 70% de toutes les maladies infectieuses émergentes chez les humains, et nombre d'entre elles sont causées par de nouveaux virus", souligne l'OMS, dans un communiqué commun avec l'Organisation Mondiale de la Santé Animale et le Programme environnemental de l'ONU.

Théorie de la transmission à l'homme du Covid via un animal sauvage

La transmission à l'homme du virus du Covid par ce biais est une des théories favorisées par les experts mandatés par l'OMS. Et dans leur récent rapport sur les origines de la maladie, ils ont souligné qu'un marché de Wuhan, la métropole chinoise où ont été signalés les premiers cas, semble avoir été l'un des plus importants points de diffusion de la pandémie à la fin de 2019.

La maladie s'est depuis répandue dans le monde entier et a fait plus de 2,93 millions de morts, selon un décompte de l'AFP arrêté lundi.

Suspension

Outre la suspension des ventes, les organisations internationales demandent une amélioration des règles d'hygiène et d'assainissement sur ces marchés traditionnels pour réduire aussi bien la transmission de l'animal à l'homme que la contagion entre marchands et clients.

Elles réclament en outre une règlementation pour contrôler l'élevage et la vente d'animaux sauvages qui sont destinés à être vendus sur les marchés pour la consommation humaine.

Les organisations demandent aussi de former les inspecteurs vétérinaires pour appliquer ces nouvelles règles et de renforcer les systèmes de surveillance afin de détecter rapidement les nouveaux pathogènes et lancer des campagnes d'informations et de sensibilisation pour les marchands et les clients.